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22.02.03 - Préoccupés par le SIDA et le Zimbabwé.

L'Eglise sud-africaine apprécie la position du président Thabo Mbeki en faveur d'une résolution pacifique de la crise irakienne, mais elle lui demande un plus grand engagement sur le "front interne" de la lutte contre le sida et demande à ne pas sous-évaluer la situation au Zimbabwe.

Un document diffusé hier à Pretoria par la Conférence des Evêques Catholiques Sud-africains, la SACBC, félicite le gouvernement pour avoir "pris place dans le mouvement mondial croissant conscient de la tragédie que susciterait une guerre contre le président Saddam Hussein, dans laquelle des centaines de milliers de personnes innocentes souffriraient énormément".

Le document partage l'avis de Mbeki sur le fait que Bagdad doive collaborer davantage avec les inspecteurs. "Malheureusement" ajoutent les évêques, "la SACBC doit exprimer sa déception au regard de la manière dont le président affronte le thème du sida, qui menace la nation et toute la région méridionale du continent africain, et celui de la crise au Zimbabwe. "

L'Afrique du Sud a le plus grand nombre de personnes atteintes par le virus et l'épidémie se diffuse rapidement" rappellent les évêques, "tandis que la situation au Zimbabwe risque de dégénérer ultérieurement, comme le démontrent les violations répétées des droits de l'Homme. Il existe un risque concret que l'Afrique du Sud doive affronter l'arrivée d'un grand nombre de réfugiés".

La SACBC lance un appel au chef de l'Etat afin qu'il implique la nation dans la définition et la mise en place au plus vite de politiques claires et transparentes. Dans le passé, le président Mbeki a subi les critiques de nombreuses ONG sud-africaines et internationales engagées dans la lutte contre le sida, qui l'accusaient de ne pas affronter le problème avec l'urgence nécessaire.

Lors de la conférence Internationale sur le sida tenue en juillet 2000 à Durban, Mbeki souligna le rôle des politiques contre la pauvreté pour combattre la diffusion de l'épidémie. Cette priorité pour les politiques socio-économiques au détriment de la politique sanitaire fit craindre un déséquilibre. Il semblerait toutefois que le leader sud-africain soit revenu sur ses positions ces derniers temps. (source : misna)

Pour plus d'informations : Agence Misna

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