22.02.03 - Venezuela : Une reprise en main
préoccupante.
"On
assiste à une saisie des organes juridictionnels de l'Etat, ce qui laisse
la population sans assistance (…), à une augmentation de la détérioration
des institutions et à tout ce que ceci implique dans le sens de l'arbitraire."
Cette déclaration de Mgr Baltazar Porras, président de la Conférence
épiscopale vénézuélienne, la CEV, manifeste ainsi la préoccupation
de l'Eglise locale suite à l'arrestation du président de Fedecamaras,
la confédération des industriels vénézuéliens,
Carlos Fernández.
Le Parquet Général et l'Ombudsman (défenseur civique) "devraient être
au service de la justice, de la vérité et de l'aspect fondamental qu'est
le droit à la vie et à l'intégrité personnelle de chaque citoyen" a
souligné Mgr Porras.
Entre temps, au sein de la Fedecamaras, on étudie quelle stratégie adopter
pour contrer la capture de Fernández, l'un des dirigeants du front hostile
au chef de l'Etat, Hugo Chavez. Fernández a été transféré par la police
politique au Palais de Justice pour être interrogé.
La Coordination Démocratique, réseau qui unit les mouvements d'opposition,
a organisé pour le 21 février au soir plusieurs marches de protestation
qui arriveront devant l'édifice où se trouve le Parquet de la République.
Le dirigeant de la Confédération des Travailleurs du Venezuela, le syndicat
qui déclencha avec Fedecamaras les soulèvements contre Chavez, Carlos
Ortega, a annoncé qu'il poursuivrait sa bataille.
Un mandat d'arrêt a été lancé contre lui, qui vit depuis lors dans la
clandestinité. Au cours d'une interview pour CNN, il a répliqué qu'au
lieu d'arrêter Fernández, il faudrait arrêter Chavez, "le plus grand
délinquant du pays". (source : misna)
Pour plus d'informations : Agence CNN
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