22.02.03 - Brésil : Une regrettable
lenteur.
L'Eglise
brésilienne est préoccupée par le maintien de la
politique néo-libérale du prédécesseur de Lula, Fernando
Henrique Cardoso.
"Nous ne pouvons pas aller de l'avant avec une économie qui nous empêche
de croître" a déclaré le 21 février le président de la Conférence
épiscopale brésilienne, la CNBB, Mgr Jaime Chemello, au chef
de l'Etat Luiz Inácio Lula da Silva.
Les évêques sont intervenus suite aux diminutions drastiques de financements
de plusieurs projets sociaux, conformément à des accords en vigueur
entre le Brésil et le Fonds Monétaire International (FMI), et à la décision
du gouvernement de hausser de 26,5 pour cent les taux d'intérêt brésiliens
pour freiner le retour de l'inflation.
"Cela fait moins de deux mois que Lula est président, nous ne pouvons
certes pas lui mettre le couteau sous la gorge" a précisé Mgr Chemello.
"J'ai vu un Lula tourmenté. Il m'a dit que l'Etat brésilien se révèle
trop lent. Quand on lance un rêve, on croit qu'il se réalisera rapidement.
Mais ensuite, tout se transforme en une longue guerre".
En ce qui concerne le plan "Faim Zéro", cheval de bataille du programme
de Lula, initié ce mois-ci dans l'Etat de Piauí, Mgr Chemello a réaffirmé
que l'Eglise soutenait le président. "Nous savons qu'il faudra au moins
dix ans pour atteindre les objectifs. C'est un travail immense dans
un pays immense, mais bénie soit cette priorité de Lula. Nous croyons
effectivement que l'exécutif de Lula est plein de bonne volonté, nous
attendrons donc encore. Cependant, notre patience a des limites". (source
: misna)
Pour plus d'informations : Agence Misna
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