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17.02.03 - Indonésie : Par crainte du fondamentalisme.

" Seul le Conseil de Sécurité a le droit de dire si l'Irak possède ou non des armes de destruction massive. Une attaque des Etats-Unis aurait des conséquences défavorables même en Indonésie, en favorisant la renaissance du fondamentalisme."

Cette déclaration d'un dirigeant musulman d'Indonésie est partagée par l'ensemble des dirigeants religieux indonésiens qui sont partis de Djakarta pour un voyage qui se veut être un message en Europe, en Australie et au Vatican.

Cette délégation comprend le cardinal Julius Darmaatmadja, archevêque de Djakarta ; Masyil Muzadi dirigeant des Nahdlatu Ulama, la plus grande organisation musulmane indonésienne ; le professeur Andreas Anangguru Yewangoe, de la Communion des Eglises protestantes ainsi que des représentants bouddhistes et hindous.

Pour les chefs religieux, il n'y pas de bonnes raisons pour justifier une attaque des Etats-Unis contre l'Irak: " Une action militaire doit être autorisée par le Conseil de Sécurité de l'ONU et avoir des justifications substantielles ". La délégation sera en Belgique le 17 février et le 18 elle sera reçue au Vatican par le Pape Jean Paul II. La décision de ce voyage a été prise le 5 février durant une rencontre inter-religieuse qui s'est tenue à Djakarta.

Les dirigeants religieux indonésiens craignent que, dans de nombreux Pays ayant une large majorité islamique, dont l'Indonésie, la guerre soit interprétée comme une sorte de " nouvelle croisade " des chrétiens contre les musulmans. Aussi soulignent-ils que la question est politique et n'implique en aucune manière la religion. L'engagement commun des chrétiens et des musulmans contre la guerre peut aider à démentir ce cliché et à rejeter les fausses interprétations religieuses d'un éventuel conflit. (source : fides)

Pour plus d'informations : Agence Fides

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