24.02.03 -
Côte d'Ivoire : Deux assassinats provocateurs.
Deux
dignitaires musulmans tués en plein jour, provocation une grande indignation
et 'imam Idriss Khoudouss Koné, président du Conseil National Islamique
(CNI), accuse des proches du pouvoir de chercher à créer une "guerre
de religions.
La première victime est Mohamed Lamine Sangaré, imam adjoint d'une mosquée
d'Abobo à Abidjan. Il a été abattu en plein jour le mercredi
19 février par un groupe d'hommes dont certains en uniforme.
Ces hommes ont demandé à l'imam de monter dans un véhicule, mais celui-ci
a refusé et a tenté de s'enfuir. Ils l'ont alors abattu
Le jeudi 20, c'est Mory Cissé, un prédicateur, qui a été tué chez lui
à Anyama, au nord d'Abidjan, pendant qu'il priait. Le meurtre a eu lieu
lors du pillage des "bérets rouges", une unité d'élite de la gendarmerie,
dans un quartier de la localité à majorité musulmane.
"J'exerce une grosse pression sur la communauté musulmane pour l'apaiser
et éviter les débordements", a souligné l'imam Khoudouss. La communauté
se sent menacée et plusieurs imams ont quitté la Côte-d'Ivoire après
avoir reçu des visites suspectes dans leur mosquée.
Il multiplie les initiatives et les rencontres avec Mgr Bernard Agré,
Archevêqu e d'Abidjan. Il souhaite éviter une "guerre religieuse en
Côte d'Ivoire" et veut que les musulmans et chrétiens ne soient pas
dressés les uns contre les autres. "Une guerre militaire, on peut l'arrêter
à tout moment, mais pas une guerre religieuse et ethnique, qui n'a pas
de chefs", a-t-il déclaré.
Dans un rapport publié au début février, les Nations-Unies ont reconnu
que des "escadrons de la mort" opèrent en Côte d'Ivoire. Ils
"seraient constitués d'éléments proches du gouvernement, de la garde
présidentielle et d'une milice tribale de l'ethnie bété, proche du président
Laurent Gbagbo", a indiqué le rapport.
Le président français Jacques Chirac, avait déclaré jeudi, lors de l'ouverture
du 22ème Sommet des chefs d'Etat d'Afrique à Paris, que ces escadrons
de la mort "sont une réalité" en Côte-d'Ivoire. "Tout cela pourrait
se terminer devant les tribunaux internationaux", a-t-il averti. (source
: apic)
Pour plus d'informations : Agence
APIC
Retour
|