27.02.03 - ACERAC
: Nous sommes indignés par la violence.
Le
Conseil permanent de l'ACERAC, l'Association des Conférences Episcopales
de la Région d'Afrique Centrale, s'est tenu il y a quelques jours à
Brazzaville, capitale de la République du Congo. Il a lancé un
cri d'alarme.
A l'issue de cette rencontre, présidée par le nouveau président de l'ACERAC,
Mgr Jean-Claude Bouchard, évêque de Pala, au sud-ouest du Tchad et président
de la Conférence Episcopale du Tchad, les membres du Conseil ont lancé
cet appel :
"Nous sommes témoins indignés de la situation de violences, de viols,
de déplacements forcés, d'humiliations qui prévaut dans les pays de
notre région d'Afrique centrale à cause des conflits armés"... "En République
Centrafricaine, nous savons les violences, que subissent les populations
de certains diocèses comme Bossangoa, Kaga-Bandoro, Bambari, Bouar,
Bangui"
... " Du Congo Brazzaville, nous sommes informés des tribulations,
des peurs et des conflits armés à répétitions dans la région du Pool.
Au Tchad, les luttes armées refont également surface. Dans les autres
pays, même s'il n'y a pas de conflits armés, existent tout de même des
situations d'insécurité et des violations flagrantes des droits humains
dans l'impunité la plus totale"
... " Des massacres, des exécutions sommaires, des pillages, des destructions
forcent les populations et les ouvriers apostoliques, avec leurs évêques,
à fuir les villes, les villages, les paroisses et à devenir des déplacés
et des réfugiés dans leur propre pays".
... " Nous constatons avec regret que le dialogue ou la recherche de
dialogue ne se fait pas dans la vérité et la sincérité mais plutôt dans
la duplicité, le mensonge et le sadisme. Cependant, nous encourageons
les initiatives prises par les Organismes de la société civile nationale
et internationales de recourir à la justice contre les auteurs présumés
de ces exactions, même si ces derniers cherchent à camoufler les traces
de leurs forfaits."
... " Nous appelons les Organismes internationaux à une juste ingérence
humanitaire dans nos pays en voie de devenir des non-Etats. De cette
manière, l'impunité ne sera plus la 'règle d'or' des auteurs de ces
crimes multiformes. La vie humaine est sacrée, car Dieu a créé l'homme
à son image (cf Gn 1,26-27). En effet aucun homme n'a le droit de disposer
de la vie d'un autre. Nous continuerons à annoncer la Bonne Nouvelle
à temps et à contre-temps (2Tim 4,2) et nous en appelons à plus de justice
sociale et à la paix véritable". (source : fides)
Pour plus d'informations : Agence Fides
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