01.03.03 -
George W. Bush ne veut pas entendre le pape.
Le
Saint-Siège poursuit son offensive en faveur de la paix, afin d'éviter
la guerre que s'apprête à livrer Washington contre l'Irak. Ce qui ne
semble pas être du goût du président George W. Bush.
Bush vient de préciser, il y a quelques jours, à l'occasion de
la rencontre diplomatique du Vatican : "Je ne me ferais pas influencer
dans mes décisions par les paroles du Saint Père". Le pape ne semble
pas être impressioné par une telle déclaration.
En effet le directeur de la salle de presse du Saint Siège, Joaquín
Navarro-Valls a déclaré le samedi 1 mars que le Pape a écrit une lettre
au président des Etats-Unis, George W. Bush, au sujet de la crise irakienne.
La missive sera portée dans les jours prochains à Washington par le
cardinal Pio Laghi.
Navarro-Valls a ajouté par ailleurs que le cardinal "aura la possibilité
d'illustrer la position et les initiatives entreprises par le Saint
Siège pour contribuer au désarmement et à la paix au Moyen-Orient".
Le jeudi 27 février, Mgr Tauran a rencontré les ambassadeurs
accrédités près le Saint-Siège pour rappeler la position de l'Eglise
catholique au sujet de la crise irakienne, maintes fois défendues par
le pape Jean Paul II. Le prélat s'est notamment adressé aux Etats-Unis
et à leurs alliés favorables à une attaque armée en Irak, pour souligner
et redire qu'une guerre préventive serait "inadmissible" et "illégale".
Toute intervention militaire doit se faire dans le cadre des Nations
Unies, a-t-il ajouté, en dénonçant de nouveau une action "unilatérale"
des Etats-Unis.
C'est à la demande des ambassadeurs eux-mêmes que le "ministre
des Affaires étrangères" du Vatican a donc reçu une grande majorité
des représentants des Etats accrédités auprès du Saint-Siège.
Au cours de la rencontre, Mgr Jean-Louis Tauran a rappelé l'urgence
de désarmer l'Irak et l'importance d'épuiser toutes les ressources diplomatiques
avant une éventuelle guerre. Plus de 100 ambassadeurs, sur les 174 au
total, se sont retrouvés dans la Maison Sainte Marthe du Vatican, où
les attendait le numéro deux de la diplomatie vaticane.
Profitant de la présence de l'ambassadeur d'Irak, il a insisté pour
que le travail des inspecteurs de l'ONU soit respecté, proposant à cette
occasion que le nombre de ces derniers soit augmenté pour accélérer
le processus. Le Saint-Siège est un des rares pays d'Occident à avoir
conservé ses relations diplomatiques avec l'Irak, après la guerre du
Golfe en 1991.
Cette rencontre s'est déroiulée à huis clos et
peu d'échos en ont été portée à la
connaissance de la presse. Mgr Tauran, a précisé M. Galassi le
doyen du Corps dimplomatique, a exposé la position du Saint-Siège pendant
environ une demi-heure. Au terme de cette rencontre, un des moments
les plus importants sans doute a été celui des rencontres
informelles qui l'ont suivie. (source : vis)
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
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