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01.03.03 - Allemagne : Le clergé n'était pas pro-nazi.

La revue italienne des Pères jésuites, "Civiltà Cattolica", démystifie la légende d'un clergé pronazi et déclare que le dictateur réserva, en particulier, aux Jésuites un traitement analogue à celui qui a été réservé aux Juifs.

Dès les premiers jours de l'accession d'Hitler au pouvoir, l'Eglise connut la répression. Le camp de Dachau, au coeur de la catholique Bavière, fut à partir de 1934, un lieu où furent détenus de nombreux prêtres et religieux.

Le long reportage de "Civiltà Cattolica" démystifie la "légende" d'un clergé catholique pronazi par peur du communisme, et rappelle qu'au contraire, des milliers de prêtres, de religieux et de religieuses furent massacrés par les nazis en Allemagne et dans les territoires qu'ils avaient occupés, notamment en Pologne.

En particulier, dans le reportage qui reconstruit l'attentat commis contre Hitler le 20 juillet 1944 et la répression qui s'ensuivit et qui frappa lourdement les catholiques. "Peu avant la campagne de Russie - fait remarquer l'un des témoignages publiés, le Führer déclara les Jésuites comme indignes de porter des armes tout comme les Juifs, et il leur imposa de porter le sigle "nzv", pour indiquer ceux dont on ne peut se fier, comme les Juifs.

En outre, les SS demandèrent la liste de tous les membres de la Compagnie de Jésus, mais nous refusâmes de la fournir, dit un religieux fils de Saint Ignace. Hitler avait l'intention de nous envoyer à l'Est, dans les camps de concentration, comme cela se passa en fait à partir de 1942".

Le reportage parle aussi de trois Jésuites en particulier, les pères Delp, Konig et Rosch, qui étaient parmi les animateurs du cercle de Kreisau, qui fut toujours considéré comme solidaire des milieux de la conspiration contre Hitler. Un des trois Jésuites fut arrêté et tué, les deux autres s'enfuirent, mais l'un d'eux fut capturé et emprisonné par la Gestapo. (source : vid)

Pour plus d'informations : Agence VID


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