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01.03.03 - Bethléem coupé en deux par un mur.

Le gouvernement israélien se prépare à couper Bethléem en deux par un mur, afin "d'assurer la sécurité" autour de la tombe de Rachel, qui est un lieu saint pour les juifs.

Cette construction divisera les zones palestiniennes de Bethléem et isolera encore plus la ville. Depuis plus de deux ans peu de touristes sont venus à Bethléem à cause des violences qui ont éclaté dans la ville. La tombe de Rachel se trouve dans une partie de la ville qui est devenue un point d'affrontement entre Israéliens et Palestiniens.

Pour venir prier sur la tombe de Rachel, qui se trouve sur la route menant de Jérusalem à Bethléem, les visiteurs déjà doivent franchir un point de contrôle militaire israélien. "C'est l'entrée de la ville où est né Jésus", déclare le maire de Bethléem, Hanna Nasser, un chrétien palestinien qui a grandi dans la rue qui mène vers la tombe et qui sera divisée par le nouveau mur.

Hanna Nasser, comme d'autres habitants de Bethléem, devra bientôt avoir une autorisation spéciale pour se rendre dans la maison où il a grandi. Le gouvernement israélien a approuvé le projet de construction d'un mur de 360 kilomètres séparant les Palestiniens d'Israël et des implantations juives comme mesure de protection pour éviter, entre autres, les attentats-suicides.

Construite à l'origine dans le style des tombeaux musulmans, la tombe de Rachel avait été rénovée au 19e siècle par Sir Moses Montefiore, un philanthrope juif. Celui-ci voulait en faire un lieu de recueillement pour les juifs et les musulmans, qui considèrent aussi ce site comme un lieu saint. Mais aujourd'hui, son oeuvre n'est plus reconnaissable de l'extérieur.

Il y a cinq ans, le gouvernement israélien a dépensé 2 millions de dollars pour enfermer la tombe dans une sorte de forteresse recouverte de ciment, surmontée de tours de garde. Cette initiative était motivée par le désir d'Israël d'assurer une protection plus grande aux visiteurs juifs, qui déjà viennent sur les lieux dans un bus blindés, escortés de soldats.

Aujourd'hui, Israël estime que la tombe, ainsi fortifiée, n'est pas suffisamment sûre et a ordonné l'expropriation des terrains qui l'entourent. "Nous assurerons l'accès libre à l'un des sites juifs les plus sacrés, et c'est pourquoi nous allons ériger un mur", a déclaré Raanan Gissin, un porte-parole du premier ministre israélien.

Ce décret d'expropriation équivaut à l'annexion d'une zone palestinienne en Cisjordanie et sera considéré comme mesure permanente par Israël. (source : apic/eni)

Pour plus d'informations : Agence ENI


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