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05.03.03 - Laos : Un prêtre, un évêque, des fidèles.

Outre son évêque, Mgr Ling Mangkhanedkoun, un seul prêtre exerce son ministère dans le vicariat apostolique de Pakse au Laos. Tous deux desservent un territoire de 910.000 habitants, dont 12.000 catholiques disséminés dans 60 villages.

Ce que l'évêque de Pakse, Mgr Louis-Marie Ling Mangkhanekhoun, désire par dessus tout, c'est sans aucun doute de voir grandir le nombre de ses prêtres puisque, pour l'instant, son diocèse n'en possède qu'un seul. Vicaire apostolique, ordonné évêque il y a un an, Mgr Ling voudrait aussi voir émerger parmi ses diocésains quelques laïcs responsables et pouvoir améliorer les relations de l'Eglise avec les autorités civiles.

Le diocèse de Pakse est principalement situé dans les provinces de Champasak et de Saravan. Les provinces de Xeguang et Attapu en font également partie. "L'urgence pour le vicariat, c'est d'avoir quelques prêtres de plus au service de ces catholiques dont certains ne voient un prêtre qu'une fois par an", explique Mgr Ling.

L'évêque réside à Pakse, ville située sur le Mékong, à 465 km au sud-est de Vientiane. "Je dois tout faire, explique-t-il. Célébrer la messe, visiter les malades, préparer les jeunes couples au mariage, rencontrer les jeunes, enterrer les morts et conseiller les uns et les autres, chacun avec ses problèmes particuliers."

L'évêque a pris personnellement la charge de six villages, visitant chacun d'eux toutes les six semaines environ, tandis que le P. Antoine Biengta Vonghachak s'occupe de trente autres. Quelque vingt religieuses et 120 catéchistes enseignent le catéchisme, président la prière dans les villages difficiles d'accès et essaient de visiter tout le monde à l'occasion des grandes fêtes, pour Noël et Pâques.

Il ne s'agit pas seulement d'un problème de temps. Passer de village à village est problématique quand les routes se transforment en ruisseaux boueux durant la saison des pluies et deviennent impraticables. Mais l'optimisme de sa voix ne trompe pas quand l'évêque évoque les huit séminaristes dont un vient de terminer ses études de théologie.

Il espère aussi voir un jour des responsables laïcs qui travailleront à bâtir des communautés de base soucieuses de la mission auprès des non-catholiques. En revanche, son optimisme se tempère quand l'évêque décrit la réalité quotidienne. Tous ses plans, fait-il observer, sont irréalisables puisque l'Eglise de Pakse n'a pas les ressources suffisantes pour les mettre en ouvre. Supporter les charges normales d'une pastorale ordinaire est déjà difficile. Quant à bâtir une Eglise participative, s'interroge-t-il, "comment avoir des responsables laïcs alors que nous n'avons même pas de programme de formation pour eux?"

Pour lui personnellement, il souhaite avoir une aide pour répondre au téléphone et prendre les messages pendant ses absences qui sont nombreuses puisqu'il cumule en même temps les fonctions d'évêque, de curé de paroisse et de catéchiste: "Avoir un secrétaire et un répondeur téléphonique me rendrait grand service". (source : eda/apic)

Pour plus d'informations : Eglises d'Asie


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