03.03.03 -
Partenaires dans la solidarité.
"
Nous voulons créer des relations d'association entre l'Europe et l'Afrique
sur une solidarité active, réelle et efficace ", telle peut être
la conclusion de la rencontre des évêques catholiques d'Europe
et d'Afrique.
On a besoin d'un nouveau pacte de solidarité entre l'Afrique et l'Europe.
D'un côté le "vieux continent" devrait promouvoir une restructuration
du mécanisme qui garantit des moyens pour permettre aux pays les plus
pauvres de subsister. D'autre part le continent africain est appelé
à augmenter et améliorer la gouvernance intérieure, en garantissant
la participation des citoyens et la transparence.
Mgr Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kisangani en République
Démocratique du Congo, au terme de la rencontre qui s'est tenue à Lisbonne
au Portugal les 27 et 28 février, a répondu à l'Agence
Fides : "Nous avons organisé la Conférence pour apporter une contribution
au sommet entre Union Européenne et Afrique, qui était prévu pour le
mois d'avril mais qui a été reportée. Notre préoccupation principale
est d'ordre spirituel et culturel, aujourd'hui spécialement où l'on
raisonne surtout en termes économiques."
... " Nous sommes fortement convaincus que les processus de globalisation
ne suffisent pas à eux-mêmes à assurer un avenir meilleur pour l'homme
; il faut aussi, je dirais surtout, le dialogue et le respect réciproque
entre les cultures différentes. Sur ce point, l'Eglise catholique a
beaucoup à dire, parce qu'elle a toujours intégré dans son action d'évangélisation
des cultures diverses, sans les bouleverser, mais au contraire en les
sauvant."
... "Le risque majeur des tendances actuelles d'intégration est
en effet celui d'écraser des cultures différentes de la culture occidentale.
Les dynamiques économiques sont très importantes surtout pour un continent
comme le continent africain qui a du mal encore à sortir du sous-développement."
... " L'Europe peut faire beaucoup pour aider les Africains à faire
croître des organismes de participation populaire et des associations
civiles, qui sont indispensables dans une démocratie moderne. Nous avons
analysé la Nouvelle Association pour le Développement de l'Afrique (NEPAD),
créée en octobre 2001, par les chefs d'Etats et de Gouvernement d'Afrique
du, Sud, du Nigéria, d'Algérie et d'Egypte, dans le but de donner vie
à une " voie africaine " pour le développement."
... " Nous appuyons donc le NEPAD dans la mesure où les gouvernants
africains prennent conscience des erreurs du passé, et emboîtent finalement
la voie du développement. Dans cette perspective, avec le NEPAD, on
pourra créer un marché africain unique de 700 millions de personnes,
et c'est là le seul moyen pour ne pas nous faire écraser par les économies
plus fortes. Un des problèmes plus urgents à aborder est l'expansion
du SIDA. On estime que, dans l'Afrique sub-saharienne, il y a 25.300.000
séropositifs, ce qui représente 8,5% de la population."
... " Nous avons lancé un appel à l'Irak pour le désarmement, et
un appel à la Communauté internationale pour qu'elle se serve toujours
de moyens pacifiques pour résoudre les controverses internationales.
La guerre également fait non seulement des victimes et des destructions,
mais est un gaspillage de ressources précieuses qui pourraient être
utilisées pour le développement des populations les plus pauvres de
la planète." (source : fides)
Pour plus d'informations : Agence Fides
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