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03.03.03 - Relecture d'une condamnation d'hérésie.

La distinction entre l'erreur et celui qui la commet peut être utile à une relecture du Deuxième Concile de Constantinople en ce qui concerne le problème de la condamnation du nestorianisme, qui a marqué tout l'Orient chrétien, et ce jusqu'en Chine vers le 7ème siècle.

On doit ouvrir une phase nouvelle de dialogue entre Eglise catholique et Eglise Assyrienne Cette demande s'est dégagée du symposium organisé par l'Institut Pontifical Oriental, géré par la Compagnie de Jésus Rome. Le Deuxième Concile de Constantinople, dont on célèbre le 1500e anniversaire - explique une note du PIO - "est l'un des plus problématiques de l'histoire", à cause de la condamnation du nestorianisme, mais aussi à cause des pressions que l'empereur a exercées sur le Pape Vigile, demeuré pratiquement prisonnier à Constantinople pendant six ans.

Et en plus parce qu'aujourd'hui une interprétation des textes de Nestorius permet de comprendre que ce furent plutôt se épigones qui interprétèrent mal sa pensée. Tous ces aspects ont été mis en évidence jeudi, lors du Symposium auquel ont participé: Mar Bawai Soro, évêque de l'Eparchie de la Californie occidentale de l'Eglise Assyrienne; l'évêque chaldéen Mar Sarhad Jammo; et le père Edward Farrugia, SJ.

Les travaux ont mis l'accent sur la nécessité d'ouvrir une nouvelle phase de dialogue entre l'Eglise catholique et l'Eglise Assyrienne. De son côté, le père Farrugia a fait remarquer que la condamnation des "Trois Chapitres" (la personne et les écrits de Théodore de Mopsueste, les écrits de Théodoret de Cyr, la lettre de l'évêque Ibas à l'évêque perse Mari dans laquelle il fait l'éloge de Théodoret), "fait partie d'une dialectique d'intrigues" causées par l'ingérence de l'empereur, dont "on ne saurait prendre en considération le dernier mot".

Pour cela - a conclu le père Farrugia - "nous sommes obligés de travailler dans le cadre de rapports réciproques sur le document du Concile, dans l'intégration entre 'questio Juris" pour la doctrine de l'Eglise et 'questio facti' pour l'identification d'un hérétique".

L'Eglise nestorienne fut une Eglise missionnaire, jusqu'en Inde et en Asie Centrale. Elle avait une structure hiérachique dès 635, en Chine, en Mongolie et en Mandchourie. Elle compta jusqu'à 230 diocèses. C'est elle qui transmit aux Arabes l'héritage intellectuel de la Grèce, jouant ainsi un rôle important dans l'élaboration de la culture islamique ultérieure.

Elle déclina sous l'invasion de Tamerlan. Actuellement ses fidèles se trouvent en Inde, en Irak, aux Etats-Unis, aux Canada. Il est difficile d'en évaluer le nombre. (source : vid)

Pour plus d'informations : Agence VID


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