Infocatho



08.03.03 - "Le Triptyque romain", poèmes de Jean Paul II.

Jean Paul II, pape, est resté un poète et, dans son dernier recueil de poésies, écrit, et pour la première fois en tant que pape, il évoque le futur conclave en imaginant qu'à sa mort, les cardinaux choisiront son successeur sous le regard du Christ-juge peint par Michel-Ange dans la chapelle Sixtine.

"Triptyque romain. Méditation" est le nouveau livre de Jean-Paul II, présenté le jeudi 6 mars par le cardinal Joseph Ratzinger. Ecrit en polonais, il sera également diffusé en italien, espagnol, français et anglais.

Dans sa présentation, le cardinal Ratzinger a indiqué que "la première partie de l'oeuvre reflète l'expérience de Jean Paul II face à la création, sa beauté et son dynamisme. Elle propose des images des montagnes et des forêts, et plus encore de l'eau qui court vers la vallée: 'la cascade argentée du torrent qui, des hauteurs, tombe en un rythme harmonieux'". Le Pape exprime dans ces vers la 'source', et rappelle que "la recherche de cette source nous oblige à aller à contre-courant".

"Je crois -a-t-il ajouté- que c'est là la clef de lecture des deux autres volets qui nous portent à contre-courant. Le pèlerinage spirituel de ce texte nous porte vers le 'commencement'... Au début était le Verbe...et à l'arrivée, la véritable surprise est que le 'commencement' finit dans l'accomplissement". Ceci dit, le mot clef résumant le pèlerinage du second volet du Triptyque n'est pas 'verbe' mais 'voir' ou 'vision'. Le Verbe a un visage. Le Verbe source est une vision. La création et l'univers découlent d'une 'vision'".

C es poèmes parlent du "début" et de la "fin", des éléments qui apparaissent clairement dans les fresques de la Chapelle Sixtine où Michel-Ange a représenté le Jugement Final. "De la vision intérieure du Pape se dégage à nouveau le souvenir des Conclaves d'août et d'octobre 1978... Le Pape s'adresse aux cardinaux du Conclave à venir, de celui -écrit-il- qui 'suivra ma mort', se permettant de leur parler de la vision de Michel-Ange.

Pour le Professeur Reale qui a commenté ensuite l'oeuvre poétique de Jean Paul II, cette dernière oeuvre de Karol Wojtyla "constitue un texte poétique plein d'émotion et de beauté, mais qui n'est pas aisé à lire ni à percevoir", sans les clefs de lecture appropriées. "L'axe des compositions du poète Wojtyla correspond exactement à celui du philosophe Wojtyla et du théologien Wojtyla. Il se rapporte à la conception de l'homme, non seulement à sa dimension terrestre et temporelle, mais avant tout à ses origines métaphysiques et à son destin eschatologique, avec toute la complexité dynamique que cela comporte".

Le poète, dit encore Reale, est capable de 'voir' et de s'exprimer par images, alors que le philosophe ou le théologien le fait par le biais de concepts". "Nombreux sont ceux qui se demandent pourquoi le Saint-Père a ressenti le besoin de composer à nouveau de la poésie, comme dans sa jeunesse. D'abord, il faut dire que Karol Wojtyla, parfois sous des pseudonymes, s'est consacré à l'écriture poétique depuis près de quarante ans."

Vous pouvez d'ailleurs en lire de nombreux extraits sur le site de la Conférence des évêques de France, dans la rubrique "Jean Paul II". (source : vis)

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican


Retour