10.03.03 -
Sri Lanka : Visite dans le nord de l'île pacifié.
Un
après le cessez-le-feu, signé le 22 février 2002, la violence au Sri
Lanka a cessé ; mais il y a beaucoup à faire encore pour la pacification
sociale.
Après une guerre civile qui a duré vingt ans et a fait 60.000 morts
et un million de réfugiés, dans les régions du Nord et de l'Est de l'île,
où vit la minorité Tamil, la population reste dans des conditions d'extrême
pauvreté ; en outre, il y a encore de petits groupes de rebelles qui
n'ont pas rendu leurs armes.
Pour chercher à diminuer la tension et à donner un élan nouveau à la
pacification, les évêques du Sri Lanka se sont rendus en visite
au Nord du 24 février au 1° mars ; ils ont rencontré les responsables
des communautés des Tamils. La délégation comprenait 8 évêques,
dont Mgr Oswald Gomis, archevêque de Colombo.
Ils ont exprimé leur préoccupation pour la situation d'indigence dans
laquelle vivent les populations Tamil dans le Nord de l'île : " La rencontre
avec les responsables Tamil a été très cordiale. Ils nous ont accueillis
avec chaleur et nous avons eu une discussion franche. Nous les avons
remerciés de n'avoir pas rompu le cessez-le-feu, d'avoir cru à la paix,
et de s'être assis à la table des négociations pour une solution politique
au problème ethnique ".
Ils ont demandé ensuite aux Tamil d'arrêter la pratique des enfants-soldats
et de mettre un terme au commerce des armes.
Le 22 février, alors que le reste du Pays célébrait le premier anniversaire
du cessez-le-feu, les rebelles Tamil ont amené les couleurs et ont évité
toute célébration. " Ils nous ont expliqué, ont déclaré les évêques
que le geste n'avait pas une signification antagoniste, mais voulait
souligner combien il restait encore à faire pour normaliser la situation
dans le Nord ".
Les Tamil déplorent une présence militaire massive de l'armée gouvernementale
dans les régions du Nord, qui est perçue comme un signe de méfiance
envers la population, qui comprend encore de nombreux réfugiés. A la
fin du voyage, les évêques ont déclaré qu'ils avaient rencontré
des religieux et des laïcs chrétiens " pour promouvoir un programme
de réconciliation et de bonne volonté ". (source : fides/Ucanews)
Pour plus d'informations : Agence Fides
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