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24.03.03 -Burundi : Le cri d'alarme des évêques.

"La guerre continue à faire des ravages. Les Burundais, surtout les simples gens, continuent de mourir, leurs biens sont pillés ou détruits. On a l'impression que les acteurs politiques veulent gouverner un pays vidé de sa population et privé de ses ressources".

Ce constat amer est celui des évêques catholiques du Burundi, contenu dans une déclaration conjointe parvenue à l'Agence Misna. Les évêques de ce petit pays africain sont inquiets et font état d'un constat dramatique. "Ceux qui ont signé l'Accord d'Arusha sont en train de se quereller. Ceux qui ont conclu des accords de cessez-le-feu ne les respectent pas du tout"

... " Les gens sont découragés, avec le sentiment amer d'avoir été abandonnés par ceux-là mêmes qui étaient chargés de veiller sur eux", se référant aux accords de paix signés à Arusha (Tanzanie) par les protagonistes du conflit et au cessez-le-feu signé le 3 décembre dernier à Arusha entre Pierre Nkurunziza, leader des Forces de Défense de la Démocratie (FDD, principal groupe rebelle du Burundi) et le président Pierre Buyoya.

Les évêques du Burundi lancent un "cri d'alarme" aux acteurs politiques, les sommant de mettre "au premier plan de leurs préoccupations l'intérêt de la Nation et des citoyens". "Qu'ils renoncent à leurs querelles stériles et cessent de consacrer leurs énergies uniquement sur la conquête ou le maintien du pouvoir politique à leur seul propre profit", demandent les évêques, en insistant particulièrement sur l'importance du dialogue: "Il n'y a pas d'autre voie que celle des pourparlers de paix pour sauver le Burundi". (source : misna)

Pour plus d'informations : Agence Misna

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