26.03.03 -
Roumanie : Eglises, cimetières et mines d'or.
Les
responsables d'Eglise de Roumanie ont protesté contre le projet de détruire
au bulldozer huit églises et neuf cimetières pour exploiter à ciel ouvert
la plus grande mine d'or d'Europe, mais prennent des dispositions pour
en éviter les inconvénients.
Le projet d'exploitation du site de "Rosia Montana" dans la région des
Apuseni (Carpates occidentales) en Transylvanie a déjà suscité les protestations
non seulement des Eglises mais aussi de la population locale, des groupes
de défense de l'environnement, ainsi que des historiens et des archéologues.
La proposition, présentée par la société canadienne et roumaine "Gold
Corporation", a été vivement critiquée par l'archevêque catholique romain
d'Alba Iulia, Gyorgy-Miklos Jakubinyi. Il a accusé le gouvernement roumain
"d'agir sous la pression internationale". La réalisation d'une telle
entreprise exige non seulement la destruction d'églises et de cimetières
orthodoxes, catholiques, réformées, mais également le départ de 2.000
personnes, ainsi que le déplacement de vestiges romains et de la civilisation
dace.
Des historiens et archéologues se sont associés aux habitants et aux
défenseurs de l'environnement pour bloquer le projet. Le quotidien roumain
"Evenimentul Zilei" a rapporté que 300 tonnes d'or et 1.600 tonnes d'argent
devraient être extraites sur ce site de quelque 1.500 hectares pendant
17 ans.
Le parlement roumain doit débattre du projet de "Rosia Montana" ce mois-ci,
sa décision finale sera prise avant l'automne. Des représentants d'Eglise
sont en train d'étudier attentivement le projet et envisagent de demander
la construction de nouvelles églises et le déplacement des cimetières
"conformément aux besoins spirituels et aux exigences sanitaires". (source
: eni)
Pour plus d'informations : Agence ENI
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