02.04.03 -
Kenya : Pour les enfants des rues.
Les
rues de villes africaines sont devenues souvent le seul refuge de nombreux
enfants. Et quelles que soient les idéologies et les intentions des
dirigeants nationaux, ce fléau affecte l'ensemble du continent.
Au Kenya, le gouvernement a décidé de s'attaquer à ce problème, qui
touche près de 30'00 enfants, et les Eglises s'en réjouissent car cela
va alléger leur tâche. S'exprimant durant une rencontre, le jeudi 27
mars, avec des représentants de la Fondation pour la réinsertion des
familles vivant dans les rues, le président Mwai Kibaki a souligné l'importance
du programme d'aide à cette population défavorisée.
Le nouveau gouvernement, mis en place après l'élection de Mwai Kibaki
en décembre dernier, a décidé d'introduire l'enseignement primaire obligatoire
et gratuit qui, espère-t-il, permettra aux enfants de sortir de cette
condition, relate l'agence ocuménique ENI. Le président a reconnu la
contribution des Eglises, des organisations non gouvernementales et
des organismes internationaux comme le Fonds des Nations Unies pour
l'enfance (UNICEF).
Les enfants des rues qui manquent les cours sont le plus souvent victimes
de la négligence de leur famille, de problèmes psychologiques et de
pressions exercées par leur entourage, ou sont devenus orphelins après
le décès de leurs parents affectés par le SIDA.
L'archevêque anglican à la retraite Manasses Kuria, qui a aidé à trouver
des foyers d'accueil à Nairobi pour 450 enfants, a précisé que le gouvernement
avait décidé de prendre en charge au moins 350 d'entre eux. Le fléau
de la drogue "Le gouvernement s'occupera de leur entretien - nourriture,
vêtements et frais scolaires", a-t-il dit.
De nombreux enfants des rues prennent des drogues, sniffent de la colle
ou de l'essence et ne travaillent pas, précise Alloys Opiyo, de la Société
Unudu, fondée Il y a plus de 25 ans par un prêtre catholique romain.
L'association essaie par exemple de réinsérer les jeunes qui parquent
les voitures pour une très modeste somme, et de leur apprendre un métier
qui leur permettra d'avoir une vie meilleure.
Mary Muchana, directrice du Centre luthérien pour enfants Pangani, à
Nairobi, se félicite des plans du gouvernement, mais pense que la réinsertion
des enfants peut être aussi très difficile. Pourtant Margaret Jobita,
directrice des services sociaux et du logement au Conseil administratif
de la ville, se montre enthousiaste. "Maintenant qu'existe une volonté
politique, nous allons être surpris de nos propres réalisations." (source
: apic/eni)
Pour plus d'informations : Agence ENI
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