05.04.03 -
Papouasie : L'annexion controversée.
La
délégation des franciscains auprès des Nations Unies s'est adressée
au gouvernement indonésien pour lui demander de mettre fin à toute tentative
de "créer des groupes paramilitaires" dans la province de la Papouasie.
Cette province, l'ex Irian Jaya, extrême orient de l'Indonésie, était
une colonie hollandaise, passée définitivement à l'Indonésie en 1969
par un référendum controversé, la Papouasie - tel est le nouveau nom
de l'Irian Jaya. Depuis le 1er janvier 2002, malgré une loi spéciale
pour l'autonomie, elle continue à être le théâtre d'une guérilla déclenchée
par le "Mouvement pour la Papouasie Libre (OPM)".
L'Eglise maintient une position neutre à l'égard du mouvement indépendantiste
mais continue à soutenir les protestations contre les violations des
droits de l'Homme, protestations élevées par la population
locale, travaillée par une guerre indépendantiste qui sévit depuis de
longues années.
La demande des religieux franciscains est contenue dans une déclaration
présentée à la Commission des Nations Unies pour les droits de l'Homme
à Genève (Suisse) par les "Franciscans International", organisation
non gouvernementale (ONG) qui représente aux Nations Unies plus d'un
million des membres de la grande famille franciscaine dans le monde
entier.
Le document affronte la question délicate des paramilitaires mais dans
le document lu par lle P. Theo van den Broek les franciscains sollicitent
aussi le gouvernement de Djakarta à "entamer un dialogue politique sur
l'histoire de l'intégration en Papouasie", à "restaurer les standards
légaux nationaux et internationaux", à "sauvegarder la liberté d'expression"
et à poursuivre leur engagement pour ramener la paix sur ce territoire.
Le P. van den Broek, directeur du Bureau Justice et Paix du diocèse
de Jayapura (chef-lieu de la Papouasie), a rappelé "les 40 années d'oppression
et de négation des droits de l'Homme, de la dignité et des libertés
fondamentales" imposées à la population locale par le gouvernement indonésien.
Il a cité en particulier la "discrimination ethnique et raciale", "l'exploitation
et l'expropriation des terres", les "détentions, les tortures arbitraires
et les exécutions sommaires pour des délits d'opinion" et "l'absence
de justice pour les victimes d'abus".(source : misna)
Pour plus d'informations : Agence Misna
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