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02.04.03 - Pologne : Divergences sur la guerre d'Irak.

Alors qu'un contingent de près de 200 soldats polonais participe aux côtés des troupes américano-britanniques à l'attaque militaire contre l'Irak, les plus hautes instances catholiques ont dénoncée cette comme illégale et illégitime.

Le cardinal Macharski a dénoncé la guerre, tandis que d'autres évêques appuient l'intervention des "alliés". La participation des membres des commandos "GROM" à la sécurisation des voies d'eau dans la région d'Oum Qasr, sur le Tigre, provoque des divergences d'appréciation au sein de l'Eglise polonaise.

"Depuis le 11 septembre 2001, l'humanité se sent blessée, elle est inquiète et effrayée", remarque le cardinal Franciszek Macharski, qui mentionne également l'existence de forces cherchant à mettre en cause l'ordre et la paix dans le monde. L'archevêque polonais, à l'instar de son illustre prédécesseur sur le siège de Cracovie, le pape Jean Paul II, relève cependant que la guerre ne peut en aucun cas être un moyen d'arriver à la paix.

"Nous devons nous défendre nous-mêmes contre la haine et la sauvagerie, qui sont plus contagieuses que les épidémies actuelles", a-t-il déclaré dans une interview à l'agence de presse catholique polonaise KAI. Le cardinal Macharski estime qu'il n'y a aucun sens à chercher à blâmer quelqu'un en particulier pour la guerre en Irak, mais "personne ne devrait rester indifférent" à ce conflit.

L'évêque de Sosnowiec, Mgr Adam Smigielski, a pour sa part déclaré que la guerre est "indigne des hommes civilisés". L'archevêque de Lublin, Mgr Jozef Zycinski, a tenu par contre à rappeler aux catholiques polonais que la conduite du président irakien Saddam Hussein avait démontré "les attentes illusoires d'une solution pacifique".

Et, prenant le parti de l'intervention américaine, de déclarer que "nous devons nous demander si l'indifférence est la vertu la plus élevée dans les relations internationales". Dans le même sens, l'évêque Tadeusz Pieronek, directeur de l'Académie théologique pontificale de Cracovie, a souligné que les responsables politiques élus ont le devoir de "combattre les menaces".

Persuadé au contraire du caractère non inéluctable de la guerre, le pape Jean Paul II avait tout tenté pour l'empêcher, la qualifiant de "défaite pour l'humanité". (source : apic/cns)

Pour plus d'informations : Agence APIC

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