09.04.03 -
Inde : Recours contre la loi controversée.
La Commission Nationale pour les Minorités (NCM) a demandé au gouverneur
de l'Etat du Gujarat d'éliminer un alinéa de la loi controversée sur
les conversions forcées, approuvée par l'assemblée locale le 26 mars
dernier.
C'est le plus récent chapitre d'une longue bataille menée par les minorités
de l'Etat indien, en premier lieu de la minorité chrétienne, pour éviter
l'approbation définitive de la loi qui, on le craint, pourrait devenir
un dangereux outil d'oppression aux mains de la majorité hindoue.
Le président de la NCM, Tarlochan Singh, a envoyé récemment une lettre
au gouverneur du Gujarat, Shri Sundar Singhji Bhandari, en attirant
son attention sur l'alinéa 5 de cette loi. "Quiconque convertit une
personne d'une religion à une autre soit en président la cérémonie de
conversion en qualité de religieux soit en ayant un rôle différent,
devra tout d'abord demander l'autorisation au magistrat du district".
Tarlochan Singh exige que le gouverneur élimine ces phrases du texte
de loi, affirmant qu'elles sont contraires à ce qu'établit la Constitution
indienne, à savoir que "tous les citoyens ont le droit de professer,
pratiquer et diffuser librement la religion".
L'archevêque de Gandhinagar, Mgr Stanislaus Fernandes, a il y a quelques
temps déclaré que cette loi était "contraire aux droits humains et constitutionnels
les plus élémentaires, à la liberté de conscience et de religion".
La loi prévoit une peine de détention allant jusqu'à trois ans et une
amende jusqu'à 50.000 roupies (plus de mille euros) pour tout coupable
de conversion ou de tentative de conversion d'une religion à une autre,
directement ou indirectement, par la force, la flatterie ou un moyen
frauduleux. Des dispositions analogues sont déjà en vigueur dans les
Etats indiens d'Orissa et de Tamil Nadu. (source : misna)
Pour plus d'informations : Agence Misna
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