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07.04.03 - Le patriarche de Moscou veut réunifier l'orthodoxie russe.

Le patriarche orthodoxe de Russie, Alexis II, souhaite unifier les structures orthodoxes russes en Europe. Une tâche qui s'annonce d'ores et déjà difficile en raison des tensions et des divergences exstant entre les multiples juridictions.

C'est un fait en Ukraine et en Estonie, entre Moscou et le patriarcat ocuménique de Constantinople, primat d'honneur de l'orthodoxie. Mais c'est aussi vrai en Europe occidentale comme on vient de le constater en Grande-Bretagne, comme on le ressent en France.

Le patriarche de Moscou Alexis II a néanmoins appelé tous les hiérarques orthodoxes russes d'Europe occidentale à se soumettre à un seul métropolite. Ce dernier coifferait toutes les éparchies, paroisses, monastères et communautés de leur région, a indiqué mardi le patriarcat.

Vers le milieu de l'année 2000, les deux patriarcats ont mené un premier entretien sur la question des Eglises orthodoxes en Ukraine. Selon des évaluations récentes, le patriarcat de Moscou a gardé le contrôle de 8.100 paroisses. A quoi s'oppose le patriarcat non-canonique de Kiev qui compte 2.250 paroisses, sous le contrôle du métropolite Philarète.

Une autre "Eglise orthodoxe" est aussi concurrente du "patriarcat de Kiev" et de l'Eglise orthodoxe ukrainienne restée fidèle au Patriarcat de Moscou - la seule reconnue canoniquement par la communauté orthodoxe au niveau international - l'"Eglise orthodoxe autocéphale d'Ukraine" qui regroupe de son côté 1.020 paroisses.

Le métropolite souhaité par Alexis II serait élu par un concile de son archidiocèse, propose le patriarche dans une lettre adressée à cinq évêques et archevêques et à tous les fidèles d'Europe occidentale. Jusqu'à son élection, ses fonctions seraient confiées à Mgr Antonï, archevêque métropolite titulaire de Souroj, qui réside à Londres, une personnalité jouissant d'un grand respect dans le monde orthodoxe russe.

Le patriarche Alexis II rappelle que les divisions de la communauté orthodoxe russe sont dues à la "tragédie historique" de la nation et à la "catastrophe révolutionnaire", autrement dit à l'avènement du communisme. Aujourd'hui, "on ne peut plus douter que le temps de la réunification est arrivé", ajoute-t-il.

Il souligne que le futur archidiocèse sera gouverné de manière autonome et que "jusqu'à l'élection du métropolite", Mgr Simon, archevêque de Bruxelles et de Belgique, Mgr Innokentiï, archevêque titulaire de Korsoun, qui réside à Paris, Mgr Gavrill, évêque titulaire de Komany, qui réside également à Paris, Mgr Ambrosiï, évêque de Genève et d'Europe occidentale, Mgr Anatoli, évêque titulaire de Kertch, qui réside à Paris, Mgr Vassili, évêque titulaire de Serguiev, qui réside à Londres, et Mgr Mikhaïl, évêque titulaire de Klavdiopol, relevant de Constantinople, garderont leurs compétences. Plusieurs autres archevêques, en Allemagne et en Autriche, seront ensuite invités à se joindre au processus d'unification de l'orthodoxie russe. (source : apic)

Pour plus d'informations : Service orthodoxe de presse

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