19.04.03 -
Tunisie : Conférence internationale sur l'Islam.
La
Conférence internationale organisée, du 15 au 17 avril à Tunis, sur
le thème "L'Islam et la paix', a rendu publique, à la clôture de ses
travaux, une déclaration finale dénommée "Déclaration de Tunis pour
la paix".
En considération de ce rôle civilisationnel d'avant-garde et en vue
de réaliser les objectifs de la conférence, particulièrement dans le
domaine humanitaire, les participants à la conférence, appellent le
ministère des affaires religieuses à créer "Le forum de Tunis pour la
paix", en collaboration avec le secrétariat général de l'Organisation
de la conférence islamique, forum qui servirait d'observatoire des efforts
tendant à concrétiser les valeurs de la paix dans le monde et oeuvrerait
à la diffusion et à l'enracinement de la culture y afférente.
Apres avoir souligné l'importance des thèmes examinés par la conférence
et la pertinence des idées qui y ont été exprimées, les participants
soulignent que l'Islam dans son essence est une religion de paix, de
tolérance et de modération.
" L'Islam, lit-on dans cette déclaration, a fondé les relations
humaines sur les principes de l'égalité, de la coopération, de la solidarité,
de l'entraide et du respect des droits de l'Homme, partant de la conviction
que la diversité culturelle et le dialogue civilisationnel sont les
meilleurs moyens de garantir la coexistence et la solidarité."
..." Les participants dénoncent le terrorisme, sous toutes ses
formes, insistant sur la nécessité de conjuger les efforts en vue d'éradiquer
ce phénomène dangereux en éliminant les causes fondamentales, en particulier
l'indigence, l'exclusion et la marginalisation. Ils considèrent que
la lutte des peuples, et en premier lieu le peuple palestinien, pour
la liberté et la dignité est un droit légitime."
..." Les participants expriment, par ailleurs, leur profonde préoccupation
face aux violations flagrantes dont les valeurs humanitaires sont la
cible, du fait de l'instauration de la logique de la force au détriment
de la logique du dialogue. Ils rappelent notamment la charte de l'OCI
et la charte de Carthage pour la tolérance qui font partie des conventions
et pactes internationaux consacrant la coexistence et la paix."
..." Les participants à la conférence exhortent les intellectuels,
les hommes politiques, les média et les différentes composantes de la
société civile dans le monde à oeuvrer en vue de combler le fossé artificiel
entre les musulmans et non-musulmans, à la faveur de la diffusion de
la culture du dialogue et de la paix, particulièrement par le biais
des programmes pédagogiques et éducatifs."
Nombreux ont été les intervenants qui ont soutenu qu'avant de s'en prendre
aux détracteurs de l'islam, il fallait d'abord et avant faire son mea-culpa.
"Qu'avons-nous fait, nous autres musulmans pour corriger l'image dénaturée
et déformée de l'islam et mieux faire connaître notre religion sous
son vrai visage?", s'est notamment demandé le directeur général de l'ISESCO
(Organisation islamique de l'éducation, la science et la culture), Abdulaziz
Othman Altwaijri.
Pour remédier à l'image négative de l'islam en Occident, le président
exécutif de la commission arabo-américaine pour la lutte contre la discrimination,
Khalil Jahshan, a préconisé "une stratégie d'action, en coordination
entre toutes les parties concernées, pour faire face aux campagnes de
déformation de l'image de l'islam en Occident.
Cette conférence rassemblait une pléiade de penseurs, d'intellectuels
et de spécialistes dans les sciences religieuses et les civilisations
venus réaffirmer l'importance particulière accordée au rôle des élites,
en dépit de la diversité de leurs domaines de spécialisation et de leurs
pays d'origine, dans l'approfondissement de la conscience que les facteurs
de rapprochement entre les hommes sont autrement plus nombreux et plus
importants que ceux qui les séparent.
Après avoir mis l'accent sur le rôle déterminant de la paix dans la
poursuite de l'enrichissement de la civilisation universelle, loin de
toutes formes d'hégémonie ou de domination et de tout climat de tension
et de conflit, M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre tunisien, a souligné
l'importance des efforts déployés par la Tunisie pour rationnaliser
le discours religieux et diffuser les valeurs de modération et de tolérance,
ainsi que le souci de faire de l'action culturelle et du système éducatif
un moyen de renforcer l'ouverture et la communication entre les hommes
et de former des jeunes générations capables de concilier entre l'appartenance
à l'identité nationale et l'ouverture sur les exigences de l'époque
et de l'humanité. (source : allafrica)
Pour plus d'informations : Agence
Allafrica
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