23.04.03 -
Des élections pour un Paraguay meilleur.
Catholiques,
chrétiens d'autres confessions, juifs et musulmans seront unis en prière
vendredi 25 avril dans la cathédrale d'Asunción pour un "Paraguay meilleur".
C'est ce que réfère l'agence Adital en précisant que ce geste oecuménique,
promu par l'Eglise catholique du pays d'Amérique du Sud, avait été
programmé en vue des élections générales du 27 avril : 9 candidats s'affronteront
dans la course à la plus haute charge de l'Etat et 15 partis se disputeront
les sièges du Congrès national et des assemblées locales.
La consultation électorale aura un coût qui s'élèvera à 3 millions de
dollars et pour le première fois des urnes électroniques seront mises
en fonction et utilisées par 46 pour cent des ayant droit au vote. A
quelques jours de l'élection, tous les sondages donnent comme favori
Nicanor Duarte Frutos, candidat du Parti Colorado, au pouvoir depuis
1947.
Selon Selon Susana Oviedo, doyenne à l'Université catholique et journaliste
au quotidien "La Hultima Hora", Duarte a construit sa campagne de candidature
sur les critiques du président sortant Luis González Macchi, son compagnon
de parti. Il a profité de l'échec de González - qui a risqué en février
d'être inélégible pour corruption et négligence
dans l'exercice de ses fonctions. Duarte s'est présenté comme
le partisan d'un changement que la population réclame majoritairement.
Ses rivaux directs - l'entrepreneur Pedro Fadul du Mouvement Chère Patrie
et le libéral Julio César Franco - soutiennent au contraire que Duarte
est l'homme le plus proche de González parmi tous les candidats. De
fait, aux dires de Susana Oviedo, la possibilité d'une alternance au
pouvoir est lointaine: les principaux secteurs de l'opposition n'ont
pas réussi à unir leurs forces pour mettre en échec le parti qui au
cours des dernières décennies a "produit" des gouvernements comme ceux
du dictateur Alfredo Stroessner (1954-1989), du général Andrés Rodríguez
(1989-93), de Juan Carlos Wasmosy (1993-98) et de Raul Cubas (1998-99).
Ce dernier a renoncé à son mandat suite à l'épisode du mois de "mars
de sang" - marqué par l'assassinat du vice-président Luis Maria Argaña
- ouvrant la voie à González, alors président du Congrès, arrivé au
pouvoir grâce à un accord entre les principaux partis politiques. (source
: misna)
Pour plus d'informations : Agence Misna
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