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21.04.03 - Suisse : Elle vaudra ce qu'on en fera.

"C'est la responsabilité des pasteurs que de faire 'passer dans la vie' de l'Eglise ce message du pape. Chacun peut le faire à son niveau : nation, diocèse, paroisse, groupe chrétien. L'aide de bons théologiens, liturgistes et catéchistes sera précieuse."

Autrement dit, la fécondité de cette encyclique dépendra essentiellement de la pastorale qu'elle inspirera, selon le P. Michel Salamolard, prêtre en paroisse à Sierre, dans le Valais suisse et directeur éditorial et pastoral du mensuel Paroisses Vivantes.

Cette pastorale renouvelée de l'Eucharistie, en réponse à l'appel de Jean Paul II, pourrait se développer selon cinq axes, suggère l'abbé Salamolard: un axe catéchétique, un axe paroissial, un axe "vocations", un axe liturgique, un axe oecuménique.

Pour lui, elle est un élément de clarté dans la démarche oecuménique : "Les fidèles catholiques, tout en respectant les convictions religieuses de leurs frères séparés, doivent donc s'abstenir de participer à la communion distribuée dans leurs célébrations, afin de ne pas entretenir une ambiguïté sur la nature de l'Eucharistie et, par conséquent, manquer au devoir de témoigner avec clarté de la vérité. Cela finirait par retarder la marche vers la pleine unité visible".

De telles célébrations et rencontres, louables en elles-mêmes en certaines circonstances, préparent à la pleine communion tant désirée, même eucharistique, mais elles ne peuvent la remplacer.

Les célébrations oecuméniques ne sont ni la messe ni la Divine Liturgie : "En cette matière, les interdictions de la loi de l'Eglise ne laissent pas de place aux incertitudes". Mais ceci est à nuancer selon les Eglises chrétiennes et selon les circonstances.

En cas de graves nécessités pastorales, le sacrement de l'Eucharistie ­ comme les sacrements du baptême, des malades et de la réconciliation ­ peut être reçu dans les Eglises orthodoxes et orientales. Le canon 844 §4 du code de droit canon précise, en outre, qu'en "cas de danger de mort" ou de "grave nécessité pressante" les ministres catholiques peuvent administrer ces sacrements licitement aux chrétiens qui ne sont pas en communion avec l'Eglise catholique, "pourvu qu'ils manifestent la foi catholique sur ces sacrements et qu'ils soient dûment disposés".

Pour le P. Salamolard, cette encyclique appelle une réponse pastorale, écrit Michel Salamolard : "Sa seule lecture ou son commentaire, même approfondi, resteraient en dessous de l'attente du pape. Il nous écrit, cette fois, moins pour nous instruire que pour nous convertir. Autrement dit, la fécondité de cette encyclique dépendra essentiellement de la pastorale."(source : apic)

Pour plus d'informations : Agence APIC

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