21.04.03 -
Une encyclique thomiste.
"Il
faut se réjouir d'une encyclique qui renoue avec la tradition
patristique : l'Eucharistie bâtit l'Eglise", mais il faut
regretter que cette intuition n'y soit pas davantage développée."
Dans le quotidien français "La Croix" du 18 avril,
le P. Paul de Clerck, professeur à l'Institut Catholique de Paris,
remarque en effet que "les idées neuves de cette encyclique
soint entravées par le recours à la théologie eucharistique
du Moyen Age occidental". Pour lui, "cette encyclique a incontestablement
du souffle... on sent un homme qui veut communiqur sa foi sur l'Eucharistie
et insiste sur l'impulsion qu'elle donne à la vie."
"Dans la ligne de la théologie johannique de l'Eucharistie
comme prolongement de l'Incarnation, il développe l'analogie
du corps du Christ, né de Marie, et son corps sacramentel. L'Eucharistie
sème dans le monde le germe de l'histoire nouvelle dans laquelle
les puissants sont renversés de leur trône. On sent là
quelqu'un qui parle vrai."
"On regrette d'autant plus que ces ouvertures n'aboutissent pas.
L'encyclique oublie de se situer dans une perspective historique. Elle
reste dans un cadre théologique qui est strictement celui du
13ème siècle occidental... Elle semble se réduire
à la théologie occidentale qui n'a qu'un seul propos :
le sacrifice et le rôle sacerdotal du prêtre."
"Cette théologie a su faire ses preuves, mais saint Thomas
d'Aquin répondait aux besoins théologiques et aux préoccupations
d'une époque... Il manque ainsi toute une vision théologique,
largement reçue aujourd'hui, plus ample et plus riche, qui aurait
permis d'articuler les ouvertures du document de Jean Paul II."
(source : la croix)
Pour plus d'informations : La Croix
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