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04.05.03 - Burundi : Que le dialogue se poursuive.

Le changement du président du Burundi sur les bases d'un accord qui prévoit l'alternance entre Hutus et Tutsis s'est déroulé dans un climat relativement tranquille, salué par les évêques comme un exemple de stabilité en Afrique.

La cérémonie de passage des pouvoirs entre l'ancien Président, le Tutsi ¨Pierre Buyoya, et le nouveau Président, le Hutu Domitien Ndayizeye, s'est déroulée le 1er mai dans un climat relativement tranquille même si dans des régions périphériques de la capitale Bujumbura les combats continuent entre l'arme et la guérilla.

Les évêques du Burundi s'adressant une fois encore aux responsables politiques et aux citoyens du Burundi, demandent que " l'esprit de dialogue continue à vous guider dans la création d'institutions politiques capables de rassurer tous les Burundais ".

Ils dénoncent aussi, dans ce message, " les signes qui jettent le doute et la peur : la guerre qui continue à faire rage. Et ce sont surtout les simples citoyens qui en font les frais. Les homicides bien calculés, en particulier des responsables de base, ont fait leur réapparition, on dirait qu'ils ont été programmés. On voit se multiplier les vols faits par des personnes armées en uniformes militaires. Il y a des gens qui sèment la discorde et la division dans les quartiers de la ville et sur les collines ".

... " Sauvez les Burundais de la guerre. Consacrez tous vos efforts au maintien de la paix. Il n'est pas acceptable que les pauvres gens soient continuellement victimes de la guerre. Nous demandons aux belligérants d'appliquer les conventions internationales relatives à la protection de la population civile. Et que ceux qui violeront ces conventions soient poursuivis et punis conformément au droit international ". L'espérance de tous et que l'engagement soit concret des nouveaux sommets de m'Etat, de collaborer entre eux pour ramener la paix dans le Pays ".

Le passage des pouvoirs entre les deux présidents marque un moment important dans l'histoire du Burundi qui est bouleversé depuis 1993 par une guerre civile qui oppose l'armée gouvernementale, formée en grande partie de Tutsis, et différents mouvements de guérilla Hutus.

D'après les accords, le président est un Tutsi durant les 18 premiers mois avec un vice-président Hutu, et un Hutu durant les 18 mois qui suivent avec un vice-président Tutsi. Ce schéma complexe a été conçu pour surmonter les méfiances réciproques entre groupes rivaux divisés par des années de lutte. La tâche du gouvernement de transition est de créer les conditions favorables pour des élections libres prévues pour 2004. (source : fides)

Pour plus d'informations : Agence Fides

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