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08.05.03 - Des aumôneries "non-confessionnelles".

Certains hôpitaux, en Suisse, ont opté pour des aumôneries non confessionnelles, une situation qui préoccupe l'abbé Rudolf Albisser, aumônier catholique et psychologue.

Le modèle de l'aumônerie non confessionnelle a été adopté par plusieurs hôpitaux de Suisse, selon Rudolf Albisser. Il est également question de l'introduire dans d'autres maisons de santé. Cette idée se base sur le principe selon lequel chaque patient a droit à un accompagnement dans sa religion. L'aumônerie est alors confiée à une seule personne, catholique ou réformée, qui fait le lien avec les responsables religieux qui seraient sollicités.

A première vue, ce modèle est séduisant, mais il y a danger car "la force salvatrice du symbole et du sacrement" risque de se perdre chez les patients, écrit l'abbé Rudolf Albisser, aumônier catholique et psychologue, dans la revue "Schweizerische Kirchenzeitung" le jeudi 8 mai. dans la revue "Schweizerische Kirchenzeitung" le jeudi 8 mai. Il doute que l'adoption d'une aumônerie non confessionnelle serve l'intérêt des patients.

"L'accompagnement par un aumônier de leur propre confession peut procurer un sentiment de sécurité à des personnes menacées dans leur corps et dans leur vie, dans un hôpital qui leur est étranger, surtout s'il se trouve éloigné de chez elles", soutient le prêtre psychologue.

Actuellement, l'introduction d'aumôneries non-confessionnelles est davantage souhaitée par l'Eglise réformée, selon les observations de Rudolf Albisser, alors que les aumôniers catholiques se montrent en majorité réticents à cette idée. Ils craignent que cette sorte de "fusion" s'opère au détriment de la force salvatrice des sacrements et des symboles.

L'abbé Rudolf Albisser est aumônier à la clinique psychiatrique St. Urban, dans le canton de Lucerne et chargé de cours de psychologie pastorale à la Faculté théologique de Lucerne. (source : apic)

Pour plus d'informations : Agence APIC

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