Infocatho



10.05.03 - Kenya : Les Eglises approuvent le gouvernement.

Les responsables religieux du Kenya approuvent la décision du gouvernement de rapatrier les milliards déposés à l'étranger, illégalement, et dont le retour permettra de dynamiser l'économie et l'éducation.

Quelques 2,21 milliards de dollarsavaient été déposés illégalement sur des comptes bancaires à l'étranger, des fonds qui auraient été prélevés sur les fonds publics par des politiciens de l'ancienne administration, écartée du pouvoir en décembre 2002.

"C'est une décision qui va dans la bonne direction", a estimé Michael Sande, prêtre anglican de Nairobi dans une déclaration faire à l'agence oecuménique ENI. "Chaque centime volé aux habitants du pays doit leur être restitué. Nous avons besoin de cet argent pour reconstruire ce qui a été détruit."

Réaction identique de Maloa Wesoga, secrétaire du diocèse catholique de Nairobi, qui relève que cet argent volé aux citoyens doit être rendu à tout prix. "Nous en avons besoin pour alimenter les fonds qui permettront de dispenser l'éducation primaire gratuite et d'améliorer la qualité des services de santé, en particulier dans les hôpitaux gérés par les Eglises."

La décision de faire rapatrier l'argent est l'une des mesures prises après la victoire électorale en décembre dernier du Parti de la coalition nationale arc-en-ciel (NARC), qui a écarté l'Union nationale africaine du Kenya, au pouvoir depuis 40 ans. La coalition s'est engagée à éradiquer la corruption et à dynamiser l'économie.

Des responsables religieux du pays ont en outre demandé que les détenteurs de ces comptes rendent volontairement ces fonds, avouent leur action devant un tribunal et demandent l'amnistie, mais certains ne sont pas d'accord avec cette proposition. "Ils doivent être jugés conformément aux lois du pays", selon le pasteur Patrick Mungiriria, de l'Eglise presbytérienne d'Afrique orientale. "Si le gouvernement sait qui sont ces gens, il doit appliquer la loi pour leur faire rendre cet argent". (source : apic/eni)

Pour plus d'informations : Agence ENI

Retour