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03.06.03 - France : Les fêtes religieuses et la laïcité.

Il y a des réalités que l'on ignore et qui cependant mettent un peu de bon sens et de respect dans les relations de l'Etat avec les citoyens qui veulent vivre leur foi.

La revue "Un mois d'histoire." le rappelle opportunément au moment où, en France, les uns se plaignent de ne pouvoir célébrer leurs fêtes religieuses et où d'autres trouvent qu'il y en a de trop, même s'ils y ajoutent des "fêtes" civiles, pour d'agréables congés.

Tout l'article de cette revue très documentée est à lire. Nous n'en citons que quelques passages. "La loi de séparation des Églises et de l'État a permis à la république française, il y a près d'un siècle, d'accéder à une relative sérénité dans ses rapports avec les religions. Y retoucher serait du plus mauvais effet. Il conviendrait toutefois de mieux l'appliquer."

" En matière de laïcité comme en bien d'autres domaines, l'État français donne le mauvais exemple. C'est ainsi que la circulaire du ministre de la fonction publique n°901 du 23 septembre 1967 fixe les "autorisations d'absence pouvant être accordées à l'occasion des principales fêtes religieuses des différentes confessions", autorisations qui s'ajoutent aux journées de fêtes religieuses chomées.

"En vertu de cette circulaire toujours en vigueur, les fonctionnaires français peuvent demander à leur chef de service :
- un jour de congé supplémentaire s'ils se recommandent de la religion orthodoxe (Noël orthodoxe),
- trois jours s'ils revendiquent leur origine arménienne (Noël arménien, fête des Varanants, commémoration du 24 avril),
- trois jours pour les musulmans qui se veulent ou se disent pratiquants (Aïd El Adha, Al Mawlid Annaboui, Aïd El Fitr),
- trois jours pour les juifs qui se veulent ou se disent pratiquants (Roch Hachana, Yom Kippour),
- un jour seulement (!) pour les bouddhistes (fête du Vesak).

"Les fonctionnaires catholiques, protestants, pratiquants des cultes africains, mormons, athées, agnostiques,... n'ont, eux, droit à aucun jour de congé supplémentaire (sauf à se convertir publiquement à l'une des religions précitées)" ajoute non sans humour l'auteur de l'article. (source : herodote)

Pour plus d'informations : Revue "un mois d'histoire"

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