03.06.03 -
Allemagne : Ce que souligne le Kirchentag.
Le
Kirchentag de Berlin s'est terminé par un appel à l'unité, qui
correspond à la dynamique que ces journées ont soulignée.
Plus de 200.000 personnes y ont pris part. C'est un fait. Mais la plupart
des participants, catholiques comme protestants, regrettent cette divisionsur
la question du partage eucharistique, le sacrement qui commémore le
dernier repas de Jésus avec ses disciples et au cours duquel il a insisté
sur l'Unité ui est la traduction dans l'Eglise de l'Unité
du Christ avec son Père.
Si dans bien des domaines, de l'éducation ausocial, catholiques
et protestants peuvent travailler ensemble, il est un fait qui devient
de plus en plus présent, celui qui est vécu au quotidien
par ces familles, de plus en plus nombreuses, où les deux conjoints
sont l'un catholique et l'autre luthérien. Ils vivent ensemble,
ils prient ensemble, ils élèvent leurs enfants ensemble.
Ce processus est irréversible et il n'est pas possible pour ces
familles de ne pas s'unir sur ce qui est l'essentiel : le pain et le
vin consacrés et consommés ensemble. D'ailleurs l'intercommunionse prétique
couramment dans les paroisses. Peut-il en être autrement ?
"Le Kirchentag oecuménique a été un grand pas en avant sur la voie de
l'oecuménisme chrétien", a déclaré Hans Joachim Meyer, l'un des deux
coprésidents de l'événement, aux participants. "Personne ne peut défaire
ce qui nous unit aujourd'hui." Le service de dimanche a été célébré
en face du Reichstag, siège du Parlement allemand, à quelques mètres
de l'endroit où s'élevait le mur qui divisait autrefois Berlin.
"Les chrétiens allemands se sont donnés d'autres
murs à abattre" délare Isabelle de Gaulmyn dans le
quotidien "la Croix".
Pendant des journées, les participants ont entendu de nombreux
appels, souvent accueillis par des ovations, en faveur d'avancées sur
la question du partage eucharistique. Elisabeth Raiser, coprésidente
protestante du Kirchentag, a exprimé l'espoir que les responsables religieux
trouveront rapidement un terrain d'entente sur les questions doctrinales
en suspens afin de parvenir à des résultats tangibles. "Quelle est l'utilité
de discussions, si rien ne change en pratique?" a-t-elle demandé.
Le cardinal Kasper, président du Conseil pontifical pour l'Unité,
l'a ressenti lorsqu'il a évoqué des divergences qui interdisent
l'intercommunion. Et c'est en martelant les mots qu'il a voulu dépasser
les déceptions causée par la récente encyclique
sur l'eucharistie, en disant :"Nous espérons que le XXIème
siècle sera le siècle de l'unité oecuménique.
Voilà le grand défi." (soucr : la croix)
Pour plus d'informations : Agence ENI
Retour
|