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12.06.03 - Sri Lanka : Relancer le processus de paix.

La mise à l'écart des représentants tamouls lors de la réunion qui mettait en présence à Tokyo, des représentants de 51 pays et d'agence internationales en vue de relancer le processus de paix au Sri Lanka, a été vivement critiqué par les chrétiens de ce pays.

Les responsables d'Eglise sri-lankais ont en effet déploré l'absence des "Tigres de libération de l'Eelam tamoul" (LTTE) lors de la réunion tenue à Tokyo, au Japon, le 10 juin, durant laquelle des donateurs étrangers se sont engagés à verser 4,5 milliards de dollars pour relancer les négociations de paix à Sri Lanka.

La conférence des donateurs à laquelle ont participé des représentants de 51 pays et de 22 agences internationales, était "une occasion de renforcer la crédibilité du processus de paix aux yeux du monde extérieur", a constaté Mgr Kumara Illangasinghe, président du Conseil chrétien national du Sri Lanka. Selon lui, en raison de l'absence des LTTE, on encore loin de cet objectif.

Le conflit ethnique a déjà causé la mort de plus de 65.000 personnes depuis 1983, date à laquelle les LTTE se sont soulevés contre la domination de la majorité bouddhiste d'expression cinghalaise. Les Tamouls représentent 18% des 19 millions d'habitants. Déplorant le manque d'action concernant les décisions prises durant les six séries de négociations de paix avec le gouvernement depuis l'an dernier, en avril, les Tigres se sont retirés unilatéralement des négociations.

Au moins 1,5 million de personnes ont été déplacées par le conflit ethnique. Des milliers de Tamouls vivent dans des camps de réfugiés de fortune sans abri convenable ni emploi régulier. "Même si le processus de paix devait mettre fin aux souffrances des Tamouls déplacés, il n'a pas apporté beaucoup de résultats à ce jour", a pour sa part déploré le pasteur S. Jeyanesan, de l'Eglise de l'Inde du Sud au Sri Lanka.

Le pasteur méthodiste de Trincomalee, Satkunnayagam Sylvester Terrence, estime que "même si l'effusion de sang a cessé et que les gens ont la liberté de mouvement, il y a eu très peu de progrès dans la vie des personnes déplacées". Selon lui, les Tamouls ne pourront retourner chez eux si le gouvernement ne se retire pas des zones de haute sécurité comme cela a été convenu durant les négociations précédentes". (source : apic/eni)

Pour plus d'informations : Agence ENI

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