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19.06.03 - Zimbabwé : Nous voulons être respectés.

Accusé d'anti-patriotisme par un journal pro-gouvernemental et de complot contre président Mugabé, l'archevêque Pius Ncube du diocèse de Bulawayo a démenti les affirmations publiées par ce mensuel.

L'archevêque Ncube a précisé qu'il s'était rendu en Amérique du Nord pour promouvoir la cause des droits de l'Homme. Le 22 mai, le journal Chronicle a publié un article indiquant qu'il avait été reçu par Powell pour un colloque de deux heures pour discuter de la manière dont les Etats Unis pourraient destituer le président Robert Mugabe.

"Il ne s'est agi que d'une visite de courtoisie de moins d'une demie heure, organisée par un ami inquiet par la situation des droits de l'Homme et par la paix dans le monde et plus particulièrement au Zimbabwe". L'archevêque, connu pour son engagement en faveur des plus faibles, a réaffirmé qu'il n'y avait eu entre lui et Powell aucun échange d'opinions sur la situation politique dans le pays africain, mais seulement des évaluations à caractère humanitaire sur la crise alimentaire au Zimbabwe.

"J'ai uniquement fait remarquer que dans les campagnes comme dans les villes, il y a encore un grand besoin de distribution de nourriture du Programme Alimentaire Mondial (PAM)". Il a demandé avec force que le PAM se décide à secourir davantage les trois millions de personnes menacées par la famine.

Par ailleurs, il a fermement nié avoir été complimenté par Powell au sujet de ses positions contre le gouvernement, comme l'a rapporté le mensuel qui avait déjà tenté dans le passé de diffuser une mauvaise image du religieux, le définissant "tribal" et "homme politique".

Ce même journal fit circuler en avril dernier des soupçons sur l'intention de l'archevêque Ncube de fonder un parti politique. "Je ne fais pas d'homélies de politicien. Je rappelle simplement que tous les êtres humains sont à l'image de Dieu et que notre gouvernement a le devoir de nous respecter" a affirmé le religieux, qui a ajouté être patriote et aimer son pays et qu'il n'inviterait jamais une nation étrangère à intervenir dans les affaires intérieures du Zimbabwe. " (source : misna)

Pour plus d'informations : Agence Misna

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