16.06.03 -
Philippines : L'Eglise propose sa médiation.
Les
Eglises philippines veulent agir en tant que médiateurs dans le conflit
entre le Front Moro de libération islamique, le MILF, et le gouvernement
de Manille.
Le cessez-le-feu de dix jours décrété début juin devait prendre fin
le 12 juin. "Ce qui est de la première importance est de faire cesser
tous les dommages collatéraux par les deux parties", avait demandé la
Conférence épiscopale à la mi-mai. "Ceci ne peut être fait qu'en arrêtant
les combats et en reprenant les négociations". Le MILF lutte depuis
les années 70 pour l'établissement d'un Etat islamique séparé à Mindanao,
dans le sud des Philippines.
L'évêque Allan Rey Sarte, de l'Eglise unie du Christ aux Philippines,
a soutenu la position de la Conférence épiscopale. "Les deux parties
doivent reprendre leur place à la table des négociations. La guerre
n'est jamais une solution".
La présidente des Philippines, Gloria Macapagal Arroyo, a cependant
minimisé l'importance de la trêve, en déclarant le 11 juin qu'un cessez-le-feu
temporaire n'était pas la réponse aux problèmes de Mindanao. Elle a
interpellé le leader du MILF, Hashim Salamat, lui demandant de confirmer
par écrit son désir de poursuivre les négociations de paix avec le gouvernement.
Mohammad Nur, chef d'état-major du MILF, avait répondu de manière favorable
le 9 mai à une lettre ouverte des évêques catholiques réclamant un cessez-le-feu
et la reprise de négociations. Le MILF "veut que les hostilités cessent
car dans une confrontation armée, il n'y a pas de vainqueurs, mais seulement
des victimes, en particulier lorsque le conflit est causé par des problèmes
culturels, politiques et économiques vieux de plusieurs siècles". (source
: eni)
Pour plus d'informations : Agence ENI
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