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21.06.03 - France : Entre culte et culture.

Le jeudi 19 juin a été inauguré à Paris l'Institut européen en science des religions, l'IESR, dont le rôle sera d'aider les éducateurs et les formateurs dans leur enseignement sur le fait religieux.

Pour l'ancien ministre français de l'Education nationale, il ne s'agissait pas de créer une nouvelle discipline scolaire, mais d'approfondir les interférences du fait religieux dans les différentes disciplines actuelles, tout autant en histoire qu'en science. Cette réflexion et la mise en oeuvre d'un tel programme ont été l'objet d'un rapport de Régis Debray en mars 2002.

L'actuel ministre de l'Education Nationale entend donner toute sa place à l'IESR. Claude Langlois, ancien président de la section des sciences religieuses de l'Ecole pratique des Hautes Etudes, en a été nommé directeur. Cet Institut sera une structure légère, avec trois salariés seulement. Il se fera l'initiateur de tout un réseau au travers des Universités, avec des chercheurs et des professeurs bénévoles, universitaires représentants les différentes disciplines qui s'intéressent aux religions et qui relayeront l'action de l'IESR.

Il n'est donc pas question de "remettre Dieu à l'école" selon l'expression de Régis Debray, une catéchèse quelle qu'elle soit et une prise de position sont impossibles devant la multiplicité des convictions religieuses. Il faut accepter la difficulté qui existe dans cette ligne de partage entre "objet de culte" et "objet de culture", entre "catéchèse" et "information".

Plusieurs actions sont en cours ou en projet :"avec le ministère des Affaires extérieures :"Religions et politique en Asie", avec des universitaires "les problèmes fondamentaux de l'Islam", etc ... Il est envisagé la création d'un module :"Philosophie de la laïcité et histoire des religions."

L'IESR est un défi qui demande une grande honnêté et un grand respect dans l'évolution de la laïcité à la française devant l'ignorance des cultures qui ont fait l'Occident et devant les fondamentalismes qui risquent de la dénaturer. (source : la croix)

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