23.06.03 -
Restaurer l'efficacité des ONG caritatives.
Les
insuffisances actuelles des organismes internationaux ne doivent pas
amener à en réduire l'importance, mais plutôt à les renforcer et à leur
permettre de mieux répondre à leurs buts d'origine."
C'est la conviction du président du Conseil Pontifical " Justice et
Paix ", Mgr Renato Martino, l'a exprimée au Congrès National des Caritas
diocésaines italiennes, qui vient de se terminer à Orosei (Sardaigne).
Le thème du Congrès qui s'est tenu du 16 au 19 juin était : " Les choix
de justice, les voies de la paix ". Plus de 500 délégués y ont participé,
venus de 180 diocèses.
Le dernier jour, le jeudi 19, Mgr Martino a fait un exposé sur le rôle
des organismes internationaux dans la promotion de la justice et de
la paix. A propos des limites actuelles et des insuffisances des institutions
internationales, et en particulier des Nations-Unies, où il a été Observateur
permanent du Saint-Siège pendant 16 ans, Mgr Martino a exprimé sa conviction
que ces limites précisément devaient amener à les renforcer.
" Cela veut dire mettre plus en pratique le principe de subsidiarité
; procéder graduellement à des réformes qui puissent mettre en valeur
le multilatéralisme ; ramener la structure de l'ONU aux rapports réels
entre les Etats, sans s'aplatir sur eux de manière à en photographier
statiquement la condition actuelle, mais sans en faire abstraction de
manière irréelle ; soutenir et développer une efficacité pédagogique
plus gande des organismes internationaux et des Nations-Unies elles-mêmes
".
Mgr Martino a souligné aussi que la référence constante du pape à l'ONU,
avant, durant et après la récente guerre en Irak ne voulait pas être
un aval à ce que les Nations-Unies sont de fait actuellement. " Elle
veut plutôt être un rappel puissant aux idées qui guident l'ONU et qui
sont à la base de tout autre organisme international, elle veut être
aussi une invitation à renforcer un parcours de consolidation des relations
internationales que le guerre en Irak a compromises, quelle que soit
le jugement éthique et politique que l'on porte sur ce conflit ".
Mgr Martino a insisté aussi sur le fait que c'était " le moment de mettre
la main tous ensemble à une sorte d'organisme constitutionnel de l'humanité,
non pas en donnant vie à un super-Etat mondial, mais bien plutôt, comme
le suggère 'Pacem in Terris' de Jean XXIII, en continuant et en approfondissant
le processus déjà en cours de construction participée de niveaux transparents
et articulés d'autorité ".
Il a conclu en ces termes : " Si l'on veut que la paix ne soit pas seulement
la conséquence d'une violence d'imposition (porteuse d'ailleurs de nouveaux
conflits) et de négociations longues et épuisantes (qui restent souvent
sur le papier), il faut qu'on la fasse naître de valeurs effectivement
partagées et vécues ". (source : fides)
Pour plus d'informations : Agence Fides
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