02.07.03 -
L'Islam, Israël et l'Europe.
Dans
l'exhortation apostolique "Ecclesia in Europa" Jean Paul II
fait l'inventaire des nombreuses influences qui ont été exercées sur
l'Europe, y compris celle "du monde de l'islam".
Mais il ajoute que "historiquement parlant, ces inspirations ont trouvé
dans la tradition judéo-chrétienne une force capable de les harmoniser,
de les consolider et de les promouvoir". "En prendre acte, insiste-t-il,
tourne à l'avantage de tous".
Alors que l'intégration éventuelle de la Turquie est présente dans les
esprits de beaucoup d'Européens, le pape donne des indications claires,
dans le troisième chapitre, sur les relations que les catholiques peuvent
entretenir avec les musulmans. Evoquant l'importance "d'avoir un juste
rapport avec l'islam", il souligne que ce dernier "doit être conduit
avec prudence, il faut en connaître clairement les possibilités et les
limites"... "Il faut être conscient, ajoute-t-il, de la divergence notable
entre la culture européenne, qui a de profondes racines chrétiennes,
et la pensée musulmane".
Deux autres points importants sont indiqués à propos de l'Islam: la
nécessité de "préparer convenablement les chrétiens qui vivent au contact
quotidien des musulmans à connaître l'islam de manière objective et
à savoir s'y confronter; une telle préparation doit concerner en particulier
les séminaristes, les prêtres et tous les agents pastoraux". Mais aussi
la liberté religieuse qui doit être promue non seulement dans les frontières
de l'Europe, mais aussi "dans les pays de tradition religieuse différe
nte, où les chrétiens sont en minorité".
Jean Paul II en appelle ainsi aux "Institutions européennes" pour la
promotion de cette "réciprocité". Le pape note ainsi "le sentiment d'étonnement
et le sentiment de frustration des chrétiens qui accueillent, par exemple
en Europe, des croyants d'autres religions en leur donnant la possibilité
d'exercer leur culte et qui se voient interdire tout exercice du culte
chrétien dans les pays où ces croyants majoritaires" ont fait de leur
religion la seule qui soit autori sée et encouragée.
Concernant les relations avec le judaïsme, Jean Paul II insiste - au
troisième chapitre - sur la nécessité de "favoriser le dialogue", "sachant
qu'il est d'une importance fondamentale pour la conscience chrétienne
de soi et pour le dépassement des divisions entre les Eglises". Pour
que "fleurisse un nouveau printemps dans les relations mutuelles", il
insiste sur l'importance de se souvenir "de la part que les fils de
l'Eglise ont pu avoir dans la naissance et dans la diffusion d'une telle
attitude ant isémite au cours de l'histoire, et que l'on en demande
pardon à Dieu, favorisant de toutes les manières possibles les rencontres
de réconciliation et d'amitié avec les fils d'Israël".
... "On devra par ailleurs, dans ce contexte, se souvenir aussi des
nombreux chrétiens qui, parfois au prix de leur vie, ont aidé et sauvé
leurs "frères aînés", surtout dans des périodes de persécution". (source
: vis)
Pour plus d'informations : Service de
Presse du Vatican
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