16.07.03 -
Europe : A propos des cellules souches.
Les
évêques catholiques d'Europe protestent à propos du financement de la
recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines, décidé
le 9 juillet 2003, par la Commission Européenne.
Mgr Noël Treanor, secrétaire général de la Commission des Episcopats
de la Communauté Européenne (COMECE), fait la déclaration suivante :
" Nous regrettons profondément les orientations proposées par la
Commission Européenne concernant le financement de la recherche sur
les cellules souches embryonnaires humaines par la Communauté Européenne.
De telles recherches soulèvent des problèmes moraux fondamentaux parce
qu'elles entraînent la destruction d'embryons humains. C'est la raison
pour laquelle elles sont interdites dans certains États membres."
" La Commission propose de financer les recherches qui utilisent
des cellules souches embryonnaires issues d'embryons humains conçus
avant le 27 juin 2002. Alors que cette mesure vise à s'assurer que des
embryons humains ne pourront être créés à des fins de recherche, ce
qui est appréciable, elle ne résout pas l'importante question éthique.
La Commission propose également que les recherches ne soient menées
que dans les États membres dont la législation l'autorise. Cela devrait
couler de source. Néanmoins, tous les États membres, y compris ceux
dans lesquels ce type de recherche est interdit, contribuent au budget
communautaire et seront, de ce fait, conviés à soutenir de telles recherches
financièrement."
Selon nous, le principe de subsidiarité requiert que les décisions concernant
le soutien financier pour des recherches soulevant d'importants problèmes
moraux doit incomber aux États membres individuellement. Les décisions
des pays dans ce domaine sensible se fondent sur leurs expériences historiques
ainsi que sur leurs orientations philosophiques et religieuses. Compte
tenu des différences entre les États membres en ce qui concerne la recherche
sur les cellules souches embryonnaires humaines, l'Union devrait renoncer
au financement commun de tels projets de recherche."
" Nous espérons que les avancées scientifiques permettront de trouver
de nouvelles thérapies pour les maladies aujourd'hui encore incurables.
Il existe notamment les recherches impliquant des cellules souches adultes
qui ont un grand potentiel thérapeutique et méritent un financement
communautaire. En outre, il n'est pas certain que la recherche sur les
cellules souches embryonnaires humaines mène véritablement à des thérapies."
" Nous pensons surtout que la vie humaine a une valeur intrinsèque
et absolue à toutes les étapes de son développement et ne devrait, de
ce fait, en aucun cas être utilisée comme "matière première". Une bonne
fin ne justifie pas qu'on use de n'importe quel moyen pour y arriver.
Le rejet pour des raisons morales et anthropologiques de l'utilisation
des embryons humains et des cellules souches embryonnaires humaines
ne constitue pas une attaque envers la Science. Il s'agit de s'assurer
que la Science n'entre pas en conflit avec les Droits humains."
" Nous espérons que le Conseil des Ministres décidera de ne pas
accorder de financement communautaire aux recherches sur les embryons
humains et les cellules souches embryonnaires humaines. Le 6ième Programme
Cadre de Recherche a été adopté le 27 juin 2002. Un moratoire avait
été déposé jusqu'à la fin 2003 concernant la question du financement
de la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines. Les
orientations éthiques proposées par la Commission doivent maintenant
être étudiées par le Parlement Européen qui pourra donner son avis avant
qu'elles ne soient confiées au Conseil des Ministres pour qu'il prenne
une décision finale à la fin de cette année."(source : comece)
Pour plus d'informations : COMECE
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