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16.07.03 - Réconciliez-vous entre Polonais et Ukrainiens.

"Il est devenu urgent de penser à une réconciliation qui permette de regarder le présent et l'avenir avec un nouveau regard", écrit le pape dans son message au cardinal Jozef Glemp, archevêque de Varsovie, au cardinal Marian Jaworski, archevêque de Lviv des latins et au cardinal Lubomyr Husar, archevêque majeur de Lviv des Ukrainiens.

Le pape appelle Polonais et Ukrainiens à se réconcilier, soixante ans après les massacres de la Wolyn, en Ukraine. Les nationalistes ukrainiens massacrèrent, entre 1939 et 1948, plus de 50.000 Polonais qui vivaient dans la ville où ils constituaient une minorité. A l'occasion du 60 anniversaire (11 juillet) des "tragiques événements de la Volonie", la région que se disputèrent les deux pays au cours de la seconde Guerre Mondiale, une cérémonie de réconciliation ukraino-polonaise, est prévue à cette date.

Dans ce Message en date du 7 juillet, adressé aussi "aux peuples frères d'Ukraine et de Pologne", le Saint-Père écrit: "Soixante ans après ces tristes événements, le besoin de faire un sérieux examen de conscience s'est affirmé chez la majorité des Polonais et des Ukrainiens. Ils ont ressenti la nécessité d'une réconciliation permettant d'envisager d'une manière nouvelle le présent et l'avenir".

"Comme Dieu nous a pardonné dans le Christ, les croyants doivent se pardonner les uns les autres leurs offenses et demander pardon, de manière à favoriser un monde respectueux de la vie et de la justice, dans la concorde et la paix". Après avoir rappelé que durant le Grand Jubilé 2000 l'Eglise "a demandé pardon pour les fautes de ses fils, en pardonnant ceux qui l'avaient offensée d'une manière ou d'une autre".

" Elle a voulu ainsi purifier la mémoire d'événements funestes de toute rancoeur ou revanchisme, de façon à reprendre son chemin raffermie et confiante dans la construction de la civilisation de l'amour". L'Eglise "propose la même attitude à la société, en encourageant chacun à une réconciliation sincère... C'est d'autant plus important si l'on considère la nécessité de préparer les jeunes à faire front à l'avenir, non pas sous le conditionnement d'une histoire faite de soupçons, de préjugés et de violences, mais dans un esprit et une mémoire réconciliés". (source : vis)

Pour plus d'informations : Service de Presse du Vatican

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