23.07.03 - Canada : Fondement de société
et convention politique.
Catholiques,
musulmans, orthodoxes, hindouistes et dirigeants de diverses confessions
chrétiennes s'opposent à l'ouverture légale du mariage aux couples
de même sexe.
Les autorités religieuses dénoncent cet avant-projet de loi sur le mariagequi
entend inclure les partenaires de même sexe. A leur avis, une telle
décision dévaloriserait le mariage traditionnel. "Changer la définition
du mariage en l'ouvrant aux personnes du même sexe entraînera une diminution
importante de la valeur du mariage traditionnel comme étant la base
de la famille et une institution essentielle pour l'équilibre et le
bien-être de la société", affirme cette coalition interreligieuse dans
une lettre adressée le 18 juillet au Premier ministre Jean Chrétien.
Signé notamment de Mgr Marcel Gervais, archevêque d'Ottawa, de l'imam
Gamal Solaiman, de la Communauté musulmane d'Ottawa, du Pandit Madhu
R. Sahasrabudhe, du Temple hindou d'Ottawa Carleton Abdul Rashid, et
de plusieurs autres dignitaires religieux, le message insiste sur le
mariage traditionnel comme fondement de la société. Les responsables
religieux réfutent qu'il soit discriminatoire de refuser le droit au
mariage pour les couples homosexuels. Au contraire, "changer la définition
du mariage pour y inclure les couples de même sexe est discriminatoire
envers le mariage traditionnel et le prive de son statut et de sa reconnaissance
légale en tant que fondement unique et irremplaçable de la société".
Les signataires demandent au Premier ministre "d'éviter de laisser la
convenance politique dicter la redéfinition du mariage". Déjà,
dans un message diffusé le 17 juillet, la Conférence épiscopale canadienne
(CECC) s'était dit "déçue de l'avant-projet de loi sur le mariage".
Elle continue "de promouvoir la définition traditionnelle du mariage
qui est l'union stable d'un homme et d'une femme à l'exclusion de toute
autre personne et s'oppose à celle libellée dans l'avant-projet de loi".
Les évêques canadiens la jugent "discriminatoire par rapport au mariage
hétérosexuel et à la famille, qui se trouve ainsi privée de la reconnaissance
sociale et législative comme fondement unique et irremplaçable de la
société." (source : apic/cccb)
Pour plus d'informations : conférence
des évêques canadiens
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