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29.05.03 - Pour une valorisation des instances de la culture africaine.

Grâce à l'activité de Jean Paul II, l'Afrique, avec tous ses problèmes, a souvent occupé le premier plan dans l'agenda des gouvernements et des institutions internationales, mais l'Eglise y est-elle plus attentive ?

Le père Renato Sesana, missionnaire combonien, met en évidence cette question, en soulignant dans une récente intervention qu'à cet indéniable mérite du Pape actuel ne correspond pas, de la part de l'Eglise, une valorisation attentive des expériences et des instances typiques de la culture africaine. Le P. Sesana, ancien porte-parole de la Conférence épiscopale du Kenya, très connu pour ses activités en faveur des pauvres, des enfants de la rue et des marginaux, souligne qu' "une rencontre féconde et créative entre l'Evangile et la spiritualité africaine continue de faire défaut".

C'est pour cette raison que "les conseils évangéliques - tels qu'ils sont vécus au sein des Ordres et des Congrégations fondés dans les anciennes Eglises - n'expriment pas le génie africain; d'autre part, il n'existe aucune tentative de vivre la pauvreté, la chasteté et l'obéissance dans un contexte africain qui soit faite par des Africains. L'Eglise africaine n'a pas de fondateurs d'Instituts religieux qui puissent répondre aux exigences locales".

Une autre difficulté est représentée par le rôle des laïcs. Bien qu'ils soient "la vraie force de l'Eglise", ils ne peuvent faire autre chose que se "laisser encadrer" dans les mouvements "importés de l'étranger, notamment de l'Italie et de l'Espagne". "L'importation en Afrique de ces mouvements – conclut le religieux – finit souvent par promouvoir une façon très conservatrice d'aborder la vie consacrée et rigidement cléricale". (source : vid)

Pour plus d'informations : Agence VID

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