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29.05.03 - L'Europe chrétienne vue par un théologien asiatique.

L'histoire passée de l'Europe, affirme le P. Tissa Balasuriya, théologien du Sri Lanka, ne permet pas de faire référence à Dieu et au christianisme dans la Constitution européenne, si les chrétiens ne font pas aujourd'hui un effort en ce sens.

Elle doit être "accompagnée d'un effort authentique, de la part des chrétiens, pour accepter le Dieu de Jésus-Christ". Le P. Tissa Balasuriya, religieux oblats de Marie Immaculée, l'écrit dans un article qui s'inspire du débat sur le préambule de l'ébauche de la Constitution européenne. Le P. Balasuriya a fait ses études d'économie à Londres, où il a obtenu son diplôme, après s'être spécialisé en théologie à Rome dans les années 50. Il est depuis retourné dans son pays. Il observe que, pour avoir une signification authentique, la référence à Dieu et au christianisme doit être accompagnée, de la part de l'Europe, d'un "immense effort de partage de vie et de ressources avec les opprimés et les pauvres pour être authentiquement chrétienne".

En effet souligne-t-il, au point de vue historique, il est nécessaire de rappeler que les guerres de conquête et les massacres perpétrés au nom de Dieu dans l'histoire moderne, montrent bien que "l'Europe actuelle devrait au moins exprimer un sincère repentir pour ce qu'ont fait les chrétiens, quelquefois au nom de Jésus-Christ et de la religion". Aujourd'hui les maux qui "persistent" s'appellent "domination de la production, du commerce et de la finance globaux", "vente d'armes", "dette extérieure des pays pauvres", "lois sur l'immigration" et "dommage persistant" causé à l'environnement.

Donc ce n'est qu'en prenant conscience de l'histoire que "la mention de Dieu et de la Chrétienté dans la Constitution européenne pourrait devenir un encouragement pour une mission d'auto-transformation et de témoignage à l'égard du reste du monde". (source : vid)

Pour plus d'informations : Agence VID

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