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05.08.03 - Jérusalem : Le fisc et l'hôpital luthérien.

Le fonctionnement de l'hôpital géré par les luthériens à Jérusalem est compromis, en raison des problèmes fiscaux et de taxes imposés par l'Etat d'Israël.

Le fonctionnement de l'hôpital Augusta Victoria, à Jérusalem-Est, seul établissement dispensant certains traitements vitaux aux habitants des territoires palestiniens, est compromis. Les taxes que veulent imposer les autorités israéliennes s'apparentent à une action politique, a déclaré l'évêque luthérien de Jérusalem, Munib A. Younan, lors de la 10e Assemblée de la Fédération luthérienne mondiale (FLM), qui vient de se tenir à Winnipeg, au Canada.

L'évêque Younan préside le conseil d'administration de l'hôpital que gère la FLM depuis plus d'un demi-siècle. " Toutes les activités de l'hôpital sont subventionnées par la FLM. L'hôpital Augusta Victoria ne reçoit aucun soutien financier du gouvernement israélien, ni de l'autorité palestinienne du reste ", a-t-il précisé. Dans son rapport présenté à l'Assemblée de Winnipeg, Inger J. Wremer, trésorière de l'organisation, a expliqué aux délégués que l'hôpital Augusta Victoria fonctionne aujourd'hui dans des conditions politiques et financières difficiles. L'autorité fiscale israélienne exige en effet que l'établissement s'acquitte de la taxe patronale, et elle a traduit les responsables de l'hôpital devant un tribunal de district, qui a conclu que l'hôpital devait s'acquitter de la taxe, y compris les arriérés sur deux ans.

La FLM a fait appel devant une instance supérieure. La nouvelle taxe représenterait environ un surplus de quelque 15 millions de shekels (environ 3,2 millions de dollars). Pour l'évêque Younan, si le gouvernement israélien décidait d'imposer cette taxe, il enfreindrait un accord conclu lorsque Jérusalem-Est est passée sous le contrôle de la Jordanie après la fondation de l'Etat d'Israël en 1948. Cet accord, ratifié par le gouvernement israélien en 1967 lorsqu'il a occupé Jérusalem-Est, exemptait l'hôpital des taxes locales en raison du fait qu'il ne recevait aucun soutien financier du gouvernement. (source : eni)

Pour plus d'informations : Agence ENI

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