15.08.03 -
"Reconfiguration" du mouvement oecuménique.
Pour
surmonter l'institutionnalisme, le Conbseil oecuménique des Eglises,
le COE, ouvre le débat sur une configuration nouvelle du mouvement oecuménique
pour le 21ème siècle Le concept central de l'oecuménisme demeure, mais
les structures oecuméniques demandent à être réexaminées pour suivre
l'évolution des temps.
Cette conviction a conduit le secrétaire général du Conseil oecuménique
des Eglises, le pasteur Konrad Raiser, à convoquer un colloque sur "
la reconfiguration du mouvement oecuménique ", qui aura lieu du 17 au
20 novembre 2003 à Antelias au Liban. C'est l'Eglise apostolique arménienne
qui accueillera cette rencontre.
Dans sa lettre d'invitation, adressée à environ 25 personnes, Konrad
Raiser fait remarquer que la dimension même des organisations oecuméniques
actuelles, les nouvelles occasions de contact avec les mouvements de
base et la société civile, ainsi que les réalités financières auxquelles
de nombreuses organisations se trouvent confrontées, indiquent la nécessité
d'un débat à propos de nouveaux modèles du travail oecuménique au niveau
national, régional et mondial.
Les objectifs de ce colloque sont les suivants :
* analyser les principaux problèmes posés par le monde en transformation,
et leurs conséquences pour la configuration du mouvement oecuménique
* identifier les principaux domaines de changement et de renouveau nécessaires
à une reconfiguration
* élaborer un processus de consultation et d'étude aboutissant à un
rapport sur la reconfiguration du mouvement oecuménique qui sera présenté
au Comité central de 2005 et ultérieurement à l'Assemblée du COE en
2006.
Parmi les personnes invitées à participer à ce colloque de novembre,
il y a des responsables et des permanents d'Eglises, de Communions chrétiennes
mondiales, de conseils régionaux et nationaux d'Eglises, d'organismes
missionnaires, d'oeuvres d'entraide liées aux Eglises ainsi que d'organisations
oecuméniques internationales. Chacun des participants viendra avec son
engagement personnel, ses connaissances, son expérience du mouvement
oecuménique dans différents contextes et à divers niveaux.
Konrad Raiser insiste sur le fait que ces personnes ont été choisies
" non pas pour représenter leur organisation... mais en fonction d'un
regard susceptible de voir plus loin que les structures actuelles ".
D'une certaine manière, observe-t-il, cette convocation et la participation
à ce colloque font penser au processus des années 1930 qui a abouti
à la constitution du COE lui-même, lorsque les acteurs principaux des
différents efforts oecuméniques s'étaient réunis pour répondre au besoin
d'une plus grande unité et d'une action plus efficace au niveau international.
Un colloque de jeunesse qui doit se tenir juste avant la réunion sur
la reconfiguration permettra à des jeunes (qu'ils soient actuellement
responsables oecuméniques ou qu'ils soient appelés à l'être dans l'avenir)
d'apporter au débat leurs perspectives et leurs idées. Les besoins et
les possibilités relatives à cette reconfiguration feront également
l'objet d'un débat entre les principaux partenaires, préalablement à
la réunion de novembre, au cours de plusieurs rencontres en septembre
et en octobre.
* comité central et comité exécutif du COE (24 août - 2 septembre)
* rencontre du secrétaire général du COE avec ceux des organisations
oecuméniques régionales (17 - 18 septembre)
* réunion des organisations oecuméniques régionales et des oeuvres d'entraide
liées aux Eglises (19 - 20 septembre)
* comité de continuation du Forum chrétien mondial (18 - 20 octobre)
* conférence des secrétaires de Communions chrétiennes mondiales (21
- 24 octobre).
Le secrétaire général du COE a lancé le débat sur une nouvelle configuration
du mouvement oecuménique dans son rapport au Comité central du COE en
2002. " Je crois le moment venu - avait-t-il dit - de revoir l'organisation
et les structures du mouvement oecuménique mondial que nous avons héritées
de nos prédécesseurs, et de chercher une configuration oecuménique nouvelle
susceptible de relever avec efficacité les défis qui nous attendent
au 21ème siècle. "
Cette nouvelle thématique trouve ses racines dans une préoccupation
de longue date. Le document " Vers une compréhension et une vision communes
du Conseil oecuménique des Eglises " (CVC), adopté par le Comité central
en 1997, " en a été le point de départ et a fait partie de notre réflexion
au cours des huit dernières années ", a souligné Konrad Raiser. Le CVC,
comme l'évolution du Forum chrétien mondial, les travaux de la Commission
spéciale sur la participation des Orthodoxes au COE et le groupe d'étude
sur la qualité de membre du COE, tout cela révèle l'apparition d'une
mentalité et d'une culture organisationnelle oecuméniques nouvelles.
Le pari, dit-il encore, c'est que " toutes les structures actuellement
engagées dans le mouvement oecuménique sont obligées d'être ouvertes
à des modifications potentiellement de grande envergure et qu'elles
sont disposées à s'ouvrir à de nouveaux liens de partenariat et à de
nouvelles méthodes de travail. " Il ajoute enfin que le changement doit
aussi être mené par les Eglises elles-mêmes. " Il nous faut saisir l'esprit
qui, à l'origine, a conduit à la création du COE... Il était alors entendu
que si des Eglises rejoignaient le Conseil oecuménique, c'est qu'elles
étaient ouvertes au changement. Cette ouverture, c'est l'esprit qu'il
nous faut retrouver. " (source : coe)
Pour plus d'informations : Conseil
oecuménique des Eglises
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