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29.08.03 - COE : Pour une coopération interreligieuse.

COE: Le catholicos arménien Aram ler, président du Comité central du Conseil oecuménique des Eglises appelle les Eglises à la coexistence pacifique.

Il l'a déclaré le mardi 26 août en présentant son rapport au Comité central. "Il arrive que la religion soit source de méfiance et d'intolérance et même qu'elle alimente des conflits ethniques et politiques, sauf si l'on trouve en elle un terrain d'entente sur lequel puisse s'établir une coexistence pacifique."

"Le dialogue, les relations et la collaboration avec d'autres religions doivent occuper une place de premier plan dans le témoignage oecuménique du Conseil ", a-t-il souligné dans un communiqué transmis par l'agence d'information ocuménique Eni. Il est "impératif et urgent que s'établisse une collaboration entre les religions", et ceci doit devenir une priorité pour le COE, qui compte 342 Eglises membres de toutes les traditions chrétiennes, à l'exception de l'Eglise catholique romaine.

Le fondamentalisme, le plus grand ennemi de la religion "Dans bien des parties du monde, la coexistence des religions est fragile", a souligné le président du Comité central, en ajoutant que toutes les religions devraient combattre le fondamentalisme dans leurs rangs. On assiste, a constaté le catholicos Aram ler, à un renouveau de la religiosité qui "s'exprime parfois sous la forme d'un conservatisme aveugle et d'un fondamentalisme militant, dont les dangers peuvent être très graves". Selon le président du Comité central, le fondamentalisme religieux "est devenu le plus grand ennemi de la religion et la force la plus dangereuse de notre époque".

En ce qui concerne les relations entre chrétiens et musulmans, le catholicos Aram a rappelé que "la situation actuelle du monde est source de tensions nouvelles auxquelles il convient de s'intéresser avec urgence et détermination". Néanmoins, la plupart des Eglises, a-t-il dit, ne sont pas préparées à entamer un dialogue interreligieux, et certaines "se sont interrogées sur la validité d'autres religions".

Pourtant dans certaines régions, l'intérêt pour le dialogue interreligieux est si fort, a-t-il dit, "que certains pourraient y voir un passage de l'oecuménisme entre Eglises chrétiennes à l'oecuménisme entre religions". Même si, ces dernières années, les initiatives religieuses se sont elles aussi multipliées en réaction à "la multiplication inquiétante des conflits ethniques et à la recrudescence du fondamentalisme religieux ainsi que la violence qui l'accompagne", ces initiatives, a-t-il constaté, "se bornent à un événement particulier, elles n'ont pas de point de référence commun et leurs répercussions sont limitées dans le temps".

Beaucoup d'Eglises, d'organisations non gouvernementales et de grandes institutions d'autres religions et même certains gouvernements attendent des initiatives de la part du COE pour promouvoir le dialogue interreligieux et faire en sorte que ces dialogues ne soient pas "des efforts isolés". (source : COE)

Pour plus d'informations : Conseil oecuménique des Eglises

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