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29.08.03 - Où est la liberté religieuse en Turquie ?

Le patriarche oecuménique Bartholomée Ier, a demandé au Premier ministre turc la réouverture de la faculté de théologie de Halki fermée depuis 1971.

Cette demande a été faite, une fois de plus, lors d'une entrevue qui a eu lieu le jeudi 28 août avec le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan. La fermeture de cette faculté de théologie cause un grave préjudice au patriarcat qui se voit ainsi privé de toute possibilité de formation des théologiens dont l'Eglise orthodoxe a besoin. Au moment où la Turquie souhaite entrer dans l'Union Européenne, cette attitude contraire aux droits de l'homme en matière religieuse n'est pas en faveur de l'intégration européenne de la Turquie.

Le patriarche espère cependant qu'il pourra bénéficier d'une liberté en ce domaine, alors qu'à Istanbul la situation des Eglises est précaire en raison des dispositifs de la loi turque. "Nous espérons être écouté avec compréhension, a déclaré le patriarche au sortir de cette entrevue. Nous espérons aboutir à des conclusions concrètes."

Le bâtiments de la faculté de Halki, en turc Heybeliada, se trouvent sur une île en face d'Istanbul. La Turquie est un pays à 99 % musulman et les minorités chrétiennes se voeient en difficulté, même pour l'entretien de leurs immeubles et de leurs églises, qui, dans bien des cas, leur est impossible à réaliser, quand elles ne sont pas détruites sans être remplacées, sous le préterxte d'une amélioration du réseau urbain qu'elles gênaient.

L'Union Européenne doit donner en décembre 2004, ses conclusions en matière de réformes démocratiques en Turquie pour ouvrir les négociations de son adhésion éventuelle. (source : zénit)

Pour plus d'informations : Service orthodoxe de presse

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