Infocatho



11.09.03 - Le Vatican et la conférence de Cancun.

Par l'intermédiaire de son quotidien officel, l'Osservatore romano, le Vatican a rappele dans une note synthétique et sous ce titre, ce qu'étaient, pour lui, les "Orientations éthiques pour le commerce international".

Après avoir rappelé que "l'être humain doit toujours être une fin et non un moyen, un sujet et non un objet ou une marchandise", le texte, qui rassemble différentes citations de Jean-Paul II ou de diplomates du Vatican, souligne que l'OMC a été "une innovation majeure " en ce qu'elle visait à empêcher " les actions commerciales unilatérales injustes". Mais si "l'histoire démontre qu'une certaine dose de libre-échange des biens et services est indispensable au développement et à la paix", " le libre-échange, ni même un assortiment de règles ne sont équitables par eux-mêmes ".

Les "intérêts nationaux qui prévalent dans les négociations actuelles, en dépit des déclarations en faveur des objectifs de développement des pays pauvres, ne servent pas l'idée de "famille des nations". Et le Vatican d'avancer "l'obligation des pays les plus riches de s'attaquer et de remédier aux défauts et aux conditions les moins favorables des pays pauvres comme s'ils étaient les leurs propres.".

..."Les accords actuels contiennent des limites et des exceptions au libre-échange qui souvent ne sont pas d'un grand soutien pour les pays en développement". Au contraire, " le défi est de créer un système réglementaire du commerce qui donne aux pays en développement à la fois un bénéfice économique et une autonomie pour atteindre leurs objectifs de développement humain".

Il y a nécessité pour qu'existe un " accès au marché pour les produits où les pays pauvres sont forts ou disposent d'avantages compétitifs […]. Les réformes de l'accès au marché pour les produits des pays pauvre (agriculture, textile, etc.) ne peuvent être indéfiniment laissées de côté ".

Le Vatican estime que le développement, "surtout humain", "doit être au centre des règles de l'OMC, qui devraient être asymétriques et appliquées à des groupes de pays de développement humain comparable". Du fait de la chute des prix des marchandises et de la spécialisation dans les productions, les pays pauvres gagnent moins du commerce que les pays industriels".

... "L'intégration des pays pauvres dans un système commercial mondial équitable est de l'intérêt de tous", conclut le texte : " Aucun modèle de développement économique ou de commerce international qui néglige la justice sociale ou marginalise des groupes humains et le développement humain, n'est soutenable à long terme, même d'un pur point de vue économique."(source :or)

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

Retour