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22.09.03 - Kazakhstan : Le congrès mondial des religions.

Dans un monde de plus en plus fragmentés en raison des extrémismes religieux, le Président Noursoultan Nazarbaiev a souhaité la mise en place d'un Congrès Mondial des Religions afin que s'instaure un véritable dialogue spirituel et intellectuel autour de leurs valeurs communes.

Le 23 septembre 2003, s'ouvre à Astana le Congrès Mondial des Religions, qui durera trois jours. Plus de vingt délégations sont attendues par les organisateurs, pour se rencontrer dans un esprit de dialogue, à l'heure où l'amalgame est trop vite fait entre religion et fanatisme, religion et exclusion. Le président du Kazakhstan, Mr Noursoultan Nazarbaiev, qui a toujours milité pour l'égalité et le respect entre les religions en Asie Centrale, accueillera lui-même les participants. Des représentants des Nations Unies, de l'UNICEF, de l'OSCE et de l'UNESCO assisteront aux débats, déclarations et prières.

Les principales Eglises ou groupements religieux ont envoyés des délégations. Ainsi, le Cardinal Joseph Tomko conduira celle du Vatican, Abdulla bin Abdul Muhsin Al-Turki celle de la World Islamic Ligue dont il est le secrétaire général. Le grand rabbin ashkénaze d'Israël, Yona Matsger, sera présent, de même que des représentants de l'Indouisme, du Bouddhisme, du Shintoïsme, et des différentes communautés chrétiennes protestantes et orthodoxes. Plus de 180 journalistes du monde entier sont également attendus au Palais des Congrès d'Astana.

La délégation officielle du Vatican aura à sa tête le cardinal Jozef Tomko, préfet émérite de la congrégation pour l'évangélisation des peuples. Elle sera également composée de Mgr Renato R. Martino, président du Conseil pontifical Justice et paix, de Mgr Pier Luigi Celata, secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, de Mgr Jozef Wesolowski, nonce apostolique au Kazakhstan, de Mgr Tomsz Peta, archevêque d'Astana, de Mgr Julio Murat, de la Secrétairerie d'Etat et du P. Jozef Maj, du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens.

Dans sa déclaration, Joaquin Navarro-Valls a rappellé que Jean Paul II est particulièrement sensible au dialogue inter-religieux et que durant "ses 25 ans de pontificat, il a rencontré de nombreux responsables religieux afin de promouvoir dans le monde les valeurs spirituelles et morales et de favoriser ainsi la réconciliation et la paix entre les peuples". Le porte parole du Saint-Siège a ainsi exprimé des "voeux fervents pour le rencontre d'Astana" et souhaite qu'elle puisse "contribuer à fav oriser la paix et la concorde de la famille humaine, dans le respect des droits de chaque personne".

Le principal objectif du congrès est d'aboutir à une déclaration unitaire et interconfessionnelle qui permette d'affirmer la communauté des valeurs et des inquiétudes des différentes religions, confessions, groupes religieux, quels qu'ils soient. " Les soucis de paix, d'amour, d'entraide doivent être mis en avant, et affirmés publiquement, officiellement, pour ne pas que la parole religieuse soit confisqué par des fondamentalismes aveugles " rappellent les organisateurs. C'est tout le sens de cette déclaration à venir, et même, en amont, de ce congrès. A la fin de celui-ci, les participants conviendront d'une fréquence rapprochée pour les congrès futurs, et de la date et de l'endroit de la prochaine rencontre.

Le choix du Kazakhstan, comme lieu de rencontre des principales religions et groupes religieux, n'est pas anodin. Le Kazakhstan abrite en effet plus de 40 confessions différentes sur son sol, dans la paix civile et la neutralité de l'Etat. Jean-Paul II a notamment dit, lors de sa visite en 2001, que le Kazakhstan était " un pays dans lequel le monde pouvait voir la concorde et l'harmonie entre des peuples différents, signe de la vocation de tous les peuples de vivre ensemble dans la paix, dans une connaissance et une ouverture mutuelle ". (source : vis)

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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