24.09.03
- Chine : Offensive chinoise contre les écoles.
"Inforchina", la revue des jésuites espagnols, se fait l'écho de
Mgr Zen, l'archevêque de Hong Kong, qui a dénoncé, le vendredi
19 szeptembre, l'offensive du gouvernement contre les écoles catholiques
et met en péril le sort de 300 écoles.
"La société civile est très active à Hong Kong - soutient l'évêque -
et cela finira par "se transmettre" à la Chine continentale. Le gouvernement
en est conscient et tente par tous les moyens de l'empêcher. Ce n'est
pas par hasard que toutes les nouvelles relatives aux mobilisations
contre l'article 23 ont été censurées. Même le site de l'Église catholique
a été censuré".
L'article 23 de la loi fondamentale signifie un contrôle plus grand
sur les activités politiques des citoyens, sur la liberté de presse,
de parole et d'association. Actuellement, le problème des écoles catholiques
occupe le devant de la scène à Hong Kong. "Ces jours-ci, je m'efforce
d'empêcher que l'on impose une loi qui, en fait, nous priverait de la
gestion des écoles catholiques. Actuellement, nous en avons 300 à Hong
Kong. Elles sont fréquentées par 25% des étudiants. Il s'agit d'un patrimoine
important au point de vue éducatif et culturel, dans lequel les missionnaires
qui nous ont précédés ont investi, et que nous devons absolument sauvegarder".
"Inforchina" consacre à la Chine une analyse préoccupante, en faisant
remarquer que l'Église se trouve dans une situation "ambiguë" et "peu
définie", à cause de la politique persistante du gouvernement, qui a
imposé son contrôle. L'ambiguïté naît du fait que les évêques nommés
par le gouvernement ont été effectivement reconnus par le Vatican et
donc ils vivent une situation de double fidélité.
"Inforchina" fait remarquer, de façon encore plus explicite, que "la
grande majorité des évêques 'officiels', ont déjà été reconnus comme
tels à Rome". Cette remarque rejoint ainsi les propos lancés récemment
par Mgr Joseph Han Zhihai, évêque "clandestin" de Lanzhou, diocèse catholique
situé dans la province du Gansu, qui exprimait en termes très clairs
son désir de voir les deux parties de l'Eglise catholique en Chine,
"clandestine" et "officielle" - proche du pouvoir -, enfin unies.
Dans une interview accordée le 20 septembre sur les ondes de Radio Vatican,
Mgr Zen a encore déploré que la situation de l'Eglise catholique en
Chine populaire ne s'améliorait pas. Il a cependant jugé que les nouveaux
leaders du gouvernement de la Chine "disent des choses sensées et que
ce qu'ils font semble le début de quelque chose de nouveau", a-t-il
tempéré, avant d'ajouter: "Il faut leur donner un peu de temps. Certainement,
à Hong Kong, beaucoup de personnes sont confiantes et espèrent que les
nouvea ux leaders seront meilleurs"
... "La Chine est désormais assez ouverte en ce qui concerne le commerce
et le tourisme, mais en réalité la situation de la politique
religieuse n'a pas changé fondamentalement ces dernières années. Elle
est encore très négative et très restrictive". Les communistes, a-t-il
dit, ne "tolèrent pas" que l'Eglise catholique à Hong-Kong soit sujette
du pape "parce qu'ils veulent tout contrôler". (source : apic/vid)
Pour plus d'informations : Agence
APIC
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