Infocatho



22.09.03 - Jardins de Dieu, jardins des hommes.

C'est une originale réalisation qui a été présentée le vendredi 19 septembre lors de la conférence de presse qui réunissait les journalistes du monde des parcs et jardins de France.

Il y a 3 ans était fondée l'association internationale saint Roch (AISR), le 15 juin 2000, sur l'initiative du P. Thierry de L'Epine, curé de l'église Saint-Roch - Paris 1er, à l'occasion des Fêtes du tricentenaire de la mort d'André Le Nostre, " le jardinier-paysagiste "de Versailles et des jardins des Tuileries à Paris. Il avait demandé à être inhumé à Saint Roch le 16 septembre 1700, où il avait acquis par acte notarié une chapelle latérale du chœur, sous un atelier d'artistes de 140 m2, datant de la deuxième moitié du XVIIème siècle.

Dans cette église, qui est aujourd'hui encore l'église des artistes, un certain nombre d'entre eux ont eu bonheur à venir y travailler pour Saint-Roch et d'autres monuments culturels et spirituels français. Désormais, grâce à l'AISR, cet atelier, tombé dans l'oubli à la fin du XIXè siècle, retrouve vie, en hommage à ce grand jardinier-paysagiste en l'appelant : "l'Atelier dit Le Nostre ".

L'association regroupe des passionnés et amoureux des jardins et du Paysage, des éducateurs dans les diverses institutions de formation professionnelle : architectes, paysagistes, conservateurs, jardiniers, urbanistes, historiens, desponsables d'Eglise en charge de la formation chrétienne des enfants, des jeunes et des adultes quant au respect de la Création.

Le jardin d'Eden, le jardin de Gethsémani, le jardin de la Résurrection, autant d'événements qui disent la place des jardins dans la Parole de Dieu, et que l'on retrouve dans toute la tradition catholique, les courants spirituels et artistiques, les oeuvres d'art, si proches d'ailleurs car la paroisse Saint Roch jouxte le Musée du Louvre. Ainsi l'AISR intéresse les étudiants chercheurs de la " mémoire " des jardins et du paysage, en quête de leur sens spirituel et culturel, les institutions ou personnes privées ou publiques en charge ou commanditaires de création ou de conservation de jardins : propriétaires privés, Conseils de Région, Conseils Généraux, Mairies, Associations, Abbayes, Monastères ou Couvents.

L'AISR engage sa réflexion et sa mission sur les rapports de l'homme à son Créateur, les créatures et la création : homme intendant et non propriétaire de la Création que Dieu lui a confiée et qu'il a restaurée en son Fils. Elle invite à un regard sur leur place et leur influence dans l'iconographie religieuse d'hier à aujourd'hui. Et ce regard dépasse l'Occident pour se prolonger sur les jardins des autres grandes civilisations : Chine, Inde, Japon, Perse, tout autant que Rome et la Grèce Antique.

Ce regard se prolonge par une "réflexion-action" en mettant en valeur l'importance et l'apport des jardins pour l'homme dans sa quête d'équilibre personnel, de paix et de silence, d'harmonie et de beauté, d'intériorisation et de rencontres pour la fête et la vie en société, dans son aspiration à retrouver le " Paradis Perdu " , les liens entre le ciel et la terre, le spirituel et le temporel, la ville et la campagne, le minéral et le végétal, enfin dans sa préoccupation croissante des problèmes liés à l'environnement, à ses équilibres, à l'avenir de notre planète - sur l'importance des jardins et du paysage pour l'homme dans la vie en société et particulièrement le contexte de mondialisation avancée.

Une conférence de presse qui était un moment de poésie et d'harmonie, le miroir de notre patrimoine et de celui des autres cultures et qui signalaitt le "Prix de la création paysagère" donné cette année à "la cabane de rêves", thème réalisé par des scolaires dans le domaine de Saint Cloud en Ile de France. (source : aisr)

Pour plus d'informations : AISR

Retour