Infocatho



26.09.03 - L'archéologie pourrait confirmer l'histoire.

Des experts ont récemment découvert une ancienne inscription sur un monument funéraire qui pourrait être considérée comme la plus grande découverte archéologique de ces 50 dernières années.

Cette inscription semble appuyer la tradition qui veut que trois importantes figures du Nouveau Testament aient été enterrées ensemble dans la même tombe à Jérusalem. Selon saint Jérôme, qui a traduit la Bible de l'hébreu en latin, ce serait la tombe de Zacharie, le père de Jean le baptiste; de Siméon, qui a tenu l'enfant Jésus dans ses bras lors de la présentation au Temple; et de Jacques, le frère de Jésus.

L'inscription suggère que le monument funéraire pourrait avoir été celui que l'on connaît comme la Tombe d'Absalon dans la partie nord de la vallée du Cédron, hors des murailles de la vieille ville dans la partie Est de Jérusalem. Ce monument a été érigé environ mille ans après la mort d'Absalon, le fils rebelle du roi David. Des érudits avaient conclu que cette tombe n'était peut-être pas l'endroit où a été enterré Absalon, mais n'ont pu déterminer qui a été enterré en ce lieu.

L'histoire aurait pu en rester là s'il n'y avait pas eu une rencontre entre Joe Zias, un expert de l'Université hébraïque de Jérusalem, spécialiste en anthropologie physique - non en archéologie - et un étudiant qui lui a montré une photographie de l'inscription grecque figurant au-dessus de la porte d'entrée du tombeau-mémorial d'Absalon. Ceci a incité Joe Zias à approfondir ses recherches. Il a décidé d'aller sur place en compagnie de la personne ayant pris la photographie, mais n'a pas réussi à trouver l'inscription.

En effet, c'était l'hiver et comme la photo semblait avoir été prise en été, il a décidé de revenir au moment du changement de saison, quand la lumière du soleil serait plus forte. "C'était un jour d'été, il était environ sept heures du soir, au moment où le soleil se couchait sur les murailles de Jérusalem, et soudain ces lettres sont apparues par magie", a-t-il dit. Pas toutes les lettres, mais assez pour entamer le processus de recherches.

"Il existe une longue tradition à Jérusalem qui consiste à jeter des pierres (sur la tombe)" à cause de la trahison commise par Absalon contre son père, le roi David. "Ceci explique pourquoi l'inscription était si difficile à lire". Joe Zias a décidé de faire une empreinte pour obtenir l'impression des mots. "Nous avons réussi à lire cette inscription incroyablement longue: "Ceci est le monument funéraire de Zacharie, un martyr, un prêtre très pieux, le père de Jean"".

Zacharie et Jean étaient des noms courants à l'époque du Nouveau Testament, mais pour Joe Zias, il n'y avait plus aucun doute: le choix des mots ne pouvait que concerner un seul Zacharie, le père de Jean le Baptiste. Il a alors demandé l'aide du professeur Emile Puech, de l'Ecole biblique de Jérusalem, un des experts les plus connus en écriture ancienne. Le professeur Puech a estimé que l'inscription datait d'environ 351 après Jésus-Christ et qu'elle avait été gravée par des moines après que le christianisme fut devenue la religion officielle de l'Empire romain. Ce fut durant cette période que les chrétiens de la Terre Sainte ont commencé à distinguer les tombeaux associés à Jésus.

Joe Zias a l'intention de donner plus d'informations lors d'une conférence à Atlanta, aux Etats-Unis, le 19 novembre, avec les détails d'autres inscriptions retrouvées sur le même tombeau concernant Siméon, à qui il avait été révélé que l'enfant Jésus était le Messie. "Je peux aujourd'hui confirmer que nous avons aussi le nom de Siméon". Le seul nom manquant de la tradition établie par saint Jérôme est celui de Jacques, qui pourrait ne jamais être trouvé. Mais Joe Zias espère que des recherches permettront de le localiser. (source : apic/eni)

Pour plus d'informations : Agence ENI

Retour